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L'Édito

Paris cinéma et cinéma de Paris.

L'Édito

Paris cinéma et cinéma de Paris.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Avant de débuter cette lettre où il sera question de la fête du Cinéma (jusqu’à vendredi), et surtout du Festival Paris Cinéma (à partir de samedi) avec 10 prestigieuses ressorties sur copie neuve au Grand Action, nous sommes heureux de vous parler d’un classement du Figaro. En effet, le quotidien a mené une grande enquête sur les cinémas de Paris et d’Ile-de-France, jugeant à la fois l’accueil, le confort, la praticité et la propreté. Chaque item étant noté sur 5, le Grand Action a obtenu la note de 18/20, soit le meilleur score des cinémas de la Rive Gauche. Et encore, la programmation et les événements n’étaient pas jugés par le Figaro ! Car à ce niveau-là, nous sommes plutôt fiers de nous. Et pour le prouver, voici notre programme de la semaine.

Programme qui, tandis que se termine la fête du Cinéma (un pass donnant accès à toutes les séances pour 3 € seulement), enchaîne avec Paris Cinéma. Lors de cette compétition annuelle du début de l’été, co-organisée avec la Mairie de Paris, Le Grand Action, temple de la cinéphilie, se concentre sur les avant–premières des ressorties de l’été, une sélection de chefs d’œuvre incontournables ou de films méconnus, tous projetés sur copie neuve. Une dizaine de films seront ainsi visibles chaque soir entre le 3 et le 13 juillet et seront présentés par une personnalité autorisée. Nous débuterons samedi avec Nathalie Granger, drame étrange de la maternité de Marguerite Duras, filmé dans un délicat noir et blanc. Ce film de 1972, où Jeanne Moreau découvre un jeune acteur, Gérard Depardieu, sera présenté par Luc Moullet, son producteur. Changement d’ambiance et de son dimanche, avec Electra Glide in Blue, du producteur de musique James William Guercio. Présenté à Cannes en 1973 et injustement oublié depuis, ce thriller fait emprunter des chemins vicinaux aux codes du genre et y fait ronfler les puissant v-twins des Harley Davidson (Electra Glide est l’un des modèles phare de la marque). Serge Kaganski, journaliste aux Inrockuptibles, se chargera de faire chauffer les moteurs et la salle. Lundi, petite perle du grand Capra, Vous ne l’emporterez pas avec vous, brillante et hilarante comédie dans une famille new yorkaise un peu timbrée. Nous terminerons cette première semaine d’avant-premières avec Du Silence et des Ombres, une somptueuse plongée dans l’Amérique raciste des années 30 vue par Robert Mulligan. La réalisatrice Hélène Angel se fera un plaisir de nous introduire ce drame magnifique illuminé par la présence de Gregory Peck. Notez que cette même copie neuve du film de Mulligan sera projetée dans nos salles à partir du lendemain, le mercredi 7 juillet.
La semaine prochaine justement, Paris Cinéma nous proposera d’autres rares merveilles, comme Taking Off (de Milos Forman), Abattoir 5 (de George Roy Hill) ou Il Était une Fois dans l’Ouest, de Sergio Leone, que nous ressortirons en salle panoramique à partir du 21 juillet. Pour vous préparez à la violence baroque de Leone, dès mercredi, vous pourrez voir ou revoir certains de ses plus grands westerns spaghetti : Le Bon, la Brute et le Truandet Pour Quelques Dollars de Plus, ainsi que Il était une Fois la Révolution, avec les inoubliables dynamiteurs James Coburn et Rod Steiger.
Après avoir dit tout ça, quelle place pour nos lauréats cannois du Cycle d’Or de la semaine ? Énumérons les en trois phrases valises : pendant l’Éternité et Un Jour, dans l’Underground de Rome, ville Ouverte, un Taxi Driver dit des Secrets et Mensonges à ces Messieurs Dames (de Pietro Germi, une nouveauté). Tandis que le Vent se Lève et Blow Up sur les Parapluies de CherbourgBarton Fink mène la Dolce Vita. Un Guépard en Ruban Blanc prend une Leçon de Piano et M.A.S.H un bonbon au Goût de la Cerise.
Sans oublier Shutter Island de Scorsese ni Kié la Petite Peste, l’adorable dessin japonais d’Isao Takahata que nous propose l’Enfance de l’Art.

Bonne semaine dans votre meilleur cinéma de la Rive Gauche.