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L'Édito

Plein feu sur la noirceur du monde.

L'Édito

Plein feu sur la noirceur du monde.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Alors que le soleil printanier tape à la vitre et que les vacances s’annoncent, le Grand Action vous propose une virée cinématographique en eaux troubles. Pour donner un écho à nos deux vedettes des dernières semaines (le Dernier Roi d’Ecosse et The Good German, toujours à l’affiche), nous vous proposons une sélection de films qui fricotte avec le mauvais côté de l’humanité, de Berlin à l’Afrique.
Mais, ce “dark side of humanity“ prend parfois un visage d’ange. Le Club Positif de mardi 10 nous le montrera avec Un Si Doux Visage d’Otto Preminger. 

Commençons par l’Afrique, et l’Ouganda en particulier, avec le documentaire de Barbet Schroeder consacré au Général Idi Amin Dada. Réalisé en 1974, quelques années après sa prise du pouvoir, ce film formidable et rare complète le Dernier Roi d’Ecosse, où Forest Whitaker prête son physique de colosse et sa folie au dictateur.
Mais cette pauvre Afrique est aussi le terrain de jeu des trafiquants de pierres précieuses qui financent les guerres (Blood Diamond, d’Edward Zwick), des marchands d’armes qui équipent les fous (Lord of War, d’Andrew Niccol), et de l’industrie pharmaceutique qui laissent mourir tout ce petit monde pour préserver ses gigantesques dividendes (The Constant Gardener, de Fernando Meirelles). En alternance et à certaines séances (vérifiez bien les horaires), ces trois films récents et « engagés » pointent le cynisme de ceux qui s’engraissent sur la misère noire. Ils sont aussi la preuve que le spectaculaire hollywoodien peut servir de justes causes. Et il nous semble injuste de n’y voir qu’une simple caution pour l’« entertainment ».

On a souvent écrit ici que le Berlin de 1945 montré dans The Good German de Steven Soderbergh était une forme d’hommage au cinéma des années 40, et particulièrement à certains films, comme Casablanca ou Le Troisième Homme. Nous vous convions à le vérifier par vous-même en venant voir ou revoir ces deux merveilles du 7e art. Là aussi, surveillez bien les horaires pour ne pas risquer la désillusion.
D’autant que ça se bouscule dans les salles du Grand Action avec la belle Hilary Swank conduisant ses élèves « racailles » vers la rédemption par l’écriture dans Écrire pour Exister (Freedom Writers). Mais il y a aussi encore notre Vérité qui Dérangetoujours salutaire à voir avant une élection, et dimanche matin, dans le cadre de l’Enfance de l’Art, Le Passeur, un film norvégien de 1988, histoire d’une vengeance dans la Laponie de l’An 1000. Et toujours pour les enfants, mardi à 14h et 16h nous retrouverons un Harold Lloyd survolté tentant l’ascension d’un très haut building dans Monte Là-dessus.

Mais le véritable événement de la semaine, c’est le Club Positif de mardi 10 à 20h. Christian Viviani, maître de conférence à la Sorbonne et journaliste à Positif, viendra éclairer la projection (si l’on peut dire…) d’ Angel Face (Un Si Doux Visage), chef d’œuvre noir et tragique de Otto Preminger. Un cocktail, réalisé par l’Intendance Suivra, permettra de poursuivre l’échange un verre à la main. Réservez vos places au plus tôt.

Bonne semaine