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L'Édito

Cinéma engagé.

L'Édito

Cinéma engagé.

Chères spectatrices, chers spectateurs,
Suite de notre programmation autour des deux grands films que nous avons eu la joie de projeter depuis plusieurs semaines : Le Dernier Roi d’Ecosse et The Good German. Mercredi prochain, nous vous proposerons un nouveau film qui va faire parler de lui. Les Oubliées de Juarez est un thriller engagé et polémique sur un monstrueux scandale aux confins du Mexique et des USA : des centaines – sans doute des milliers – de travailleuses y vivent sous la coupe d’esclavagistes… et souvent en meurent. De ce fait réel, le réalisateur Gregory Nava a tiré un film choc servi par un casting chic : Jennifer Lopez, Antonio Banderas et Martin Sheen. Espérons qu’à la manière d’ Indigènes en France, ce coup de poing à nos bonnes consciences fera bouger les autorités américano-mexicaines. Nous y reviendrons la semaine prochaine, mais attardons nous un peu sur les autres films non moins engagés de la semaine. On le sait, l’Afrique est le terrain de jeu favori des bandits. Qu’ils soient marchands d’armes (Lord of War d’Andrew Niccol), trafiquants de diamants (Blood Diamond d’Edward Zwick) ou de médicaments (The Constant Gardener de Fernando Meirelles), ces crapules-là prospèrent sur les misères du continent noir. Tout comme les dictateurs d’ailleurs, à l’image du Général Idi Amin Dada, ex-maître de l’Ouganda qui a inspiré un formidable documentaire à Barbet Schroeder et l’un des grands films de cette année à Kevin MacDonald, qui fit l’excellent choix de faire appel à Forest Whitaker pour incarner le Dernier Roi d’Ecosse.

Côté Allemagne en guerre, Casablanca de Michael Curtiz et Le Troisième Homme, de Carol Reed, accompagnent toujours The Good German de Steven Soderbergh, qui a puisé dans ces deux chefs d’œuvres la tonalité de son hommage au cinéma de l’âge d’or. Parmi nos autres rendez-vous de la semaine, citons Écrire pour Exister (Freedom Writers), l’histoire édifiante (et réelle) d’une enseignante naïve mais décidée à battre les préjugés à grands coups de stylo, et puis des films pour la jeunesse. Un grand classique hollywoodien, Le Magicien d’Oz, et de dignes représentants de la nouvelle animation française avec Azur et Asmar de Michel Ocelot et Les Triplettes de Belleville de Sylvain Chomet, programmé dans le cadre de l’Enfance de l’Art.

Et n’oublions pas La Vérité qui Dérange, que nous projetterons jusqu’à ce que tout le monde ait vu ce film nécessaire pour prendre conscience des dangers qui guettent notre planète.

Bonne semaine, et que le devoir de voter ne vous empêche pas de venir au cinéma dimanche.

Isabelle Gibbal-Hardy
L ‘équipe du Grand Action