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L'Édito

Rentrée active.

L'Édito

Rentrée active.

Chères spectatrices, chers spectateurs,
Au retour de la pause estivale, notre rentrée s’annonce aussi active que celle du Gouvernement. En effet, le Un certain Cinéma d’Action, qui a ébloui les spectateurs aoûtiens, demeure à l’affiche. L’on pourra y voir des films explosifs de Kathryn Bigelow, James Cameron, John McTiernan ou Paul Verhoeven, autant de réalisateurs qui ont, au tournant du siècle, inventé une nouvelle manière de montrer la violence. Le Rideau Déchiré, ressorti cet été sur copie neuve, est aussi toujours visible, afin de permettre à celles et ceux qui rentrent de revoir ce thriller d’espionnage d’Alfred Hitchcock. On retrouvera aussi notre cycle Les Années 50 au Cinéma, en lien avec l’exposition du Palais Galliera, qui nous propose ce vendredi Rêves de Femmes, d’Ingmar Bergman, ainsi que nos programmes d’avant la pause, tels que Seconds, de John Frankenheimer, White Dog de Samuel Fuller, Stromboli et Voyage en Italie, de Roberto Rossellini.

L’événement de cette semaine de rentrée, c’est notre rendez-vous devenu rituel avec Les Années 50 au Cinéma, dont le succès ne se dément pas. Créé en partenariat avec le Palais Galliera et son exposition sur la mode de cette décennie, ce cycle permet de revoir certaines des œuvres clés qui ont marqué le temps du renouveau de l’après-guerre. Comme tous les films, Rêves de Femmes, d’Ingmar Bergman, sera présenté ce vendredi par la passionnante Lise Brisson, responsable du Musée de la Mode et grande connaisseuse des costumes. Suzanne, l’héroïne de Rêves de Femmes, travaille dans une agence de photo de mode, et emmène Doris, sa modèle préférée, pour un « shooting » (comme on ne disait pas encore) à Göteborg. Mais Suzanne semble avoir d’autres idées en tête, voire quelques anciens rêves. Toute la délicatesse de Bergman, et sa connaissance de l’âme humaine…

Le cinéma d’action a ses fans, mais aussi ses détracteurs. Que ces derniers nous excusent pour quelques semaines encore de faire une large place à ce genre. D’autant que pour le représenter, nous avons appelé des réalisateurs qui ont contribué à le renouveler ces 25 dernières années. Parmi eux, une femme, Kathryn Bigelow qui, avant Démineurs et Zero Dark Thirty, réalisa les formidables Poids de l’Eau et Strange Days, et un cinéaste l’injustement décrié : John McTiernan. On lui doit pourtant la saga Die Hard (Piège de Cristal), dont nous ressortirons le premier volet sur copie neuve la semaine prochaine. Ce piège en fut un pour l’anonymat de Bruce Willis qui devint, du jour au lendemain, une star internationale. Nous le retrouverons dans Die Hard 3, du même McTierman, également réalisateur du Le 13e Guerrier, de Last Action Hero, de Medicine man, ainsi que des remakes vitaminés de Thomas Crown et Rollerball. Autre représentant de ce « certain cinéma d’action », Paul Verhoven, alias le Hollandais Violent, dont nous montrons Total RecallStarship Troopers et Hollow Man. L’inévitable James Cameron complète ce quatuor avec Terminator 2, le meilleur des 3 opus de la série, ou Schwarzy, le plus dangereux gentil de l’histoire du cinéma, aide le jeune Connors à se défaire d’un redoutable robot de métal liquide.

Dans Rideau Déchiré (Torn Curtain), Hitchcock utilise l’ouverture ou la fermeture du tissu pour lier ses plans. Mais c’est le tristement célèbre « rideau de fer » qui coupait l’Europe en deux pendant la Guerre Froide, que déchire un chercheur en physique nucléaire, suivi par sa malicieuse assistante-fiancée pour un mystérieux congrès.  Paul Newman et Julie Andrews se donnent la réplique dans ce modèle de film d’espionnage, tendu et virtuose, où Sir Alfred dirige l’une des plus formidables scènes de meurtre de sa pourtant fructueuse filmographie en la matière.
Succès aussi inattendu que mérité, Seconds (L’Opération Diabolique), le cauchemar paranoïaque de John Frankenheimer poursuit sa belle carrière dans nos salles. Marc Olry, le malicieux distributeur à qui nous devons la réédition de ce film étrange et dérangeant, viendra nous le présenter samedi à 19h. Ce riche programme laisse une petite place à White Dog de Samuel Fuller, à Roberto Rossellini pour Stromboli et Voyage en Italie, et évidemment à l’Enfance de l’Art. Pour ne pas oublier d’acheter une bonne paire de ciseaux aux enfants qui vont faire leur rentrée, venez donc voir avec eux Stromboli et Edward aux Mains d’Argent, début de la géniale collaboration de Tim Burton et Johnny Depp. 

Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Actio