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L'Édito

Graviter.

L'Édito

Graviter.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

La gravitation, l’une des quatre forces qui régit l’univers, est responsable de l’attraction mutuelle des corps massifs et, entre autres effets, nous maintient sur Terre. Cette force a inspiré à Alfonso Cuaron un film plastiquement magnifique, Gravity, que Philippe Rouyer viendra nous présenter, avec une coupe de Champagne offerte par la Veuve Cheurlin, lors du Ciné-Club Positif de mardi. Graviter, c’est aussi tourner autour, et c’est ce qu’à fait notre ami Pierre Filmon avec l’emblématique chef-opérateur du Nouvel Hollywood. Close Encounter with Vilmos Zsigmond, est un formidable portrait de ce grand monsieur du cinéma que nous sommes fiers de soutenir et que plusieurs personnalités viendront introduire. La gravité fait également tourner les têtes de beaucoup d’hommes autour de la fascinante Laura, et rapproche Robert Mitchum et Marilyn Monroe lors de leur croisière sur la Rivière Sans Retour. Ces deux chefs d’œuvre ressortis sur copie neuve méritaient bien un Cycle Otto Preminger, riche cette semaine de 10 films. Et puis restent aussi une séance pour Missing, où Costa Gavras suit le père d’un disparu du coup d’état chilien en 1973, et une pour La Mélodie du Bonheur, sommet de la comédie musicale de Robert Wise, projetée dimanche 16h30 et accompagnée d’un goûter.

On pourrait donner une bonne partie de la production de 2013 pour les 17 premières minutes de Gravity, un sublime plan séquence où Sandra Bullock et George Clooney flottent dans l’espace, avant que des déchets spatiaux ne viennent bouleverser cette symphonie visuelle et ne lancent l’enjeu du film : survivre et rentrer sur Terre, 100 km plus bas. ça ne va pas être simple… Alfonso Cuaron, artisan de Gravity ramassa 7 Oscar, dont ceux du réalisateur et des effets spéciaux, récompenses on ne plus justifiées tant le film est virtuose. Le Ciné-Club Positif, émanation du magazine éponyme qui consacre ce mois-ci un dossier aux effets spéciaux, a légitimement choisit Gravity pour l’illustrer, et a mandé son éminent spécialiste, Philippe Rouyer, pour nous en parler. Il ne s’en privera pas, pas plus que la coupe de Champagne que notre partenaire Veuve Cheurlin nous offrira à partir de 19h30 au Grand Bar.

Pierre Filmon a bien connu et longuement interviewé Vilmos Zsigmond, Directeur de la Photo d’origine hongroise qui a travaillé avec tous les cinéastes importants des 40 dernières années. Ce maître de la lumière s’est éteint le 1er janvier dernier, ce qui donne un relief particulier au documentaire que Pierre lui a consacré et que les festivals s’arrachent. Nous sommes fiers de soutenir ce film exigeant et passionnant, que le distributeur Marc Olry viendra nous présenter mercredi et dimanche. Vendredi, ce sera au tour du chef-op Olivier Chambon et de la monteuse Charlotte Renaut de nous parler de Close Encounter with Vilmos Zsigmond.

Otto Preminger est un cinéaste dont on ne parle plus beaucoup et qu’il conviendrait pourtant ne pas oublier. Excellente idée donc du distributeur Swahbuckler Films de rééditer Laura et la Rivière Sans Retour, deux de ses films importants. Le premier, réalisé en 1944 avec l’envoûtante Gene Tierney dans le rôle titre, est un habile polar noir en flash back. Le second fut produit 10 ans plus tard, dans un extraordinaire scope en technicolor qui sublime les paysages de la fuite de naufragés sur une impétueuse Rivière Sans Retour. On ne revient pas de ce trip wild west, d’autant que Marylin Monroe et Robert Mitchum sont embarqués sur le radeau. Un Cycle Otto Preminger, avec notamment Un Si Doux Visage et L’Homme au Bras d’Or parmi 8 autres films, accompagne nos deux rééditions.

N’oubliez nos dernières séances pour Missing et La Mélodie du Bonheur, et concluons avec l’Enfance de l’Art qui nous petigibuse dans La Guerre des Boutons, d’Yves Robert.

Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du G