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L'Édito

Paris en Diagonale.

L'Édito

Paris en Diagonale.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Comme Hollywood (qui n’est qu’un quartier de Los Angeles), Paris est une ville de cinéma. Si, comme bien d’autres réalisateurs, Justine Triet l’a prise frontalement pour La Bataille de Solférino, présenté par Marc-Antoine Vaugeois lors de la soirée Harvard in Paris de mercredi, d’autres ont abordé Paris de travers. Ainsi, les cinéastes de L’Expérience Diagonale de Paul Vecchiali sont entrés dans la ville par le côté, une démarche qu’ils ont d’ailleurs appliqué à leur façon de faire du cinéma. Nous retrouverons cette semaine quelques un des films de cette belle école, dont certains seront présentés par celles et ceux qui en ont fait partie. Le reste de notre programme décline celui de la semaine dernière avec toujours les deux derniers opus de Paul Vecchiali – Les Sept Déserteurs et Train de vies -, ainsi que l’Affaire Thomas Crown et ses Cycle Casses du siècle, plus d’autres récent succès (My Wonder Women, Ready Player One, Phantom Thread) qui conservent une séance de rattrapage.

Mercredi à 20h, les étudiants américains délocalisés d’Harvard in Paris retrouvent notre salle pour une de leurs soirées « urbanisme et cinéma ». Ils ont invité l’acteur-réalisateur Marc-Antoine Vaugeois afin de débattre après la projection de La Bataille de Solférino, précédé du court-métrage Les Miettes. Dans sa Bataille, Justine Triet a tenté une drôle d’expérience en tournant de nombreux plans de sa comédie acide lors de l’élection de François Hollande en 2012, qui fut sans doute l’un des derniers bons moments au siège historique du PS.

Autre expérience étonnante, celle de la maison de production Diagonale à laquelle nous rendons hommage. Paul Vecchiali, son fondateur, y a instauré une façon de penser et de faire le cinéma très particulière. Il a ainsi fait éclore une génération de réalisateurs multitâches qui, pour des raisons de simplicité et d’efficacité, ont principalement tourné à Paris, et pas toujours avec une autorisation ! Nous verrons trois des films issus de cette école de cinéma, dont certains seront présentés par des personnes ayant vécu L’Expérience Diagonale. Ainsi, samedi à 20h, la projection de Simone Barbès ou la vertu sera suivie d’un débat avec le réalisateur Yann Gonzalez et le monteur Raphael Lefevre. Le lendemain à 16h, Marie-Claude Treilhou, auteure du film, viendra en parler avec Serge Bozon. Des échanges qui nous éclairent sur cette manière d’impressionner de la pellicule et se poursuivront lundi à 20h, avec l’intervention du cinéaste Patric Chiha après la projection des Belles Manières, de Jean-Claude Guiguet. Egalement au programme, Beau Temps mais orageux en fin de journée, de Gérard Frot-Coutaz, ainsi que les deux dernières productions de Paul Vecchiali – Les Sept Déserteurs et Train de vies – tournées dans les mêmes urgence, économie et nécessité que tous les films de cette fameuse expérience.

Avant de terminer avec l’Enfance de l’Art, rappelons que certains de nos films récents, mais déjà anciens, tirent leurs derniers feux. Ainsi, si vous avez raté My Wonder Women, Ready Player One, Phantom Thread, vous avez encore une séance pour ne pas passer définitivement à côté. l’Affaire Thomas Crown, bijou « splitscreené » de Norman Jewison avec le mythique duo McQueen-Dunaway, reste aussi à l’affiche, tout comme le Cycle Casses du siècle qui l’accompagne.

Mercredi à 14h, les tout petits découvriront le cinéma avec l’Enfance de l’Art et Poupi, touchant chiot tchèque créé par Zdenek Miller et, dimanche à 14h, partiront vers L’Etrange forêt de Bert et Joséphine, de Filip Posivac, issu de la même école d’animation.

Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du GrandAction