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L'Édito

Movies in Paris (and in Cannes).

L'Édito

Movies in Paris (and in Cannes).

Chères spectatrices, chers spectateurs,
Ce mercredi à 20h, le gotha du cinéma mondial va ouvrir le bal du 64e festival de Cannes en projetant le dernier Woody Allen : Midnight in Paris. A la même heure, vous pourrez le voir à Paris, au Grand Action, pour vibrer à l’unisson des festivaliers. Pendant une quinzaine de jours, Cannes va donner le tempo des sorties et esquisser l’année cinématographique. Exclusivités ou rééditions, comme celle en numérique 2k de Il Était une Fois en Amérique que nous vous proposons en avant-première vendredi et samedi, les sorties cannoises font l’actualité du cinéma. Mais ces deux projections ne seront pas les seuls événements de la semaine, puisque l’Inserm fait son cinéma, mardi 17 mai à 20h. Le Discours d’un Roi, de Tom Hooper, ouvrira le débat avec Anne-Lise Giraud, chercheur au laboratoire des neurosciences cognitives de ce prestigieux institut de la recherche Médicale. Petite histoire et grande histoire, blocages psychologiques et royales affaires, ce film plein de souffle évoque avec humanité la naissance d’une nouvelle approche thérapeutique – parfois peu orthodoxe – et un temps où il ne suffisait pas aux souverains de se marier pour faire les intéressants. Ce discours révéla aussi Colin Firth à ceux qui ne le connaissaient pas.

Le discours de Woody Allen est aussi celui d’un roi, mais d’un roi du cinéma qui, magnanime, fait apparaître une princesse républicaine. « Beautifull, charming, enchanting, and magic at night », le Paris de Woody est fort différent de notre quotidien panamesque. Car la ville se découvre du point de vue d’un jeune couple d’américains et de leurs amis, visitant notre belle cité, de palaces en musées, avant de se perdre dans sa nuit. Avec Midnight in Paris, Woody Allen doit signer son presque quarantième film et c’est une comédie romantique, genre dans lequel il excelle. Il en profite pour filmer un idéal de Paris, ville lumière et capitale de l’amour, qu’il aime énormément et qui le lui rend bien. Nous n’avons, pour des raisons de confidentialité et d’exclusivité cannoises, pas pu voir Midnight. Mais depuis le temps que l’on connaît Woody, on est certain de ne pas être déçu. D’autant que le film semble comporter des surprises… Y compris certaines auxquelles on ne s’attend pas…

L’autre grand titre de la semaine, c’est l’avant-première de Il Était une Fois en Amérique, fabuleuse fresque de Leone que le distributeur Carlotta ressort en numérique 2k et présente à Cannes Classic (le Festival du patrimoine). Après avoir ausculté les bandits du western, Leone disséquait en 1984 avec la même verve les gangsters du film noir. Ce dernier « Il était une fois » de Leone, qui fut aussi son dernier film achevé, sortira le 22 juin prochain. Et toujours avec De Niro et Pesci à l’ombre du pont de Brooklyn.

Pour compléter ce riche et alléchant programme, Charles Laughton fait planer La Nuit du Chasseur et l’ombre du pasteur Mitchum sur l’héritage et la fuite de deux enfants, tandis que le Marchal « True Grit » Coburn, alias Jeff Bridges, aide une jeune fille à rattraper le meurtrier de son père, devant la caméra des Coen. On verra aussi deux films noirs : l’un très noir et en noir et blanc, 8 Heures de Sursis, de Carol Reed, et l’autre merveilleusement lumineux mais tout aussi sombre : la Piscine, de Jacques Deray. Et puis écoutons aussi les derniers riffs de guitare de notre récent festival rock. Résonances « folk trash » de Down by Law ou de La Cicatrice Intérieure, solos radicaux de Macadam à Deux Voies, évasions musicales d’Elvis dans Jailhouse Rock, balades du swinging London de Performance, et rêves de scène de Alice n’est Plus Ici.
Comme d’habitude, dernières lignes pour l’Enfance de l’Art, qui nous propose Le Dictateur. Ça tombe bien, ne venons-nous pas de fêter le 8 mai 1945, chute du modèle de Chaplin ?

Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action.