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L'Édito

Je croyais que la vie était un poème.

L'Édito

Je croyais que la vie était un poème.

Chères spectatrices, chers spectateurs, 

Quel joli titre que, sans vergogne, nous empruntons au colloque consacré au cinéma de Guy Gilles, organisé par l’Université Paris 8 et prolongé de trois séances au Grand Action. Nous verrons aussi des poèmes cinématographiques venus d’Extrême-Orient, proposés par le festival Ici Vietnam Festival, ou d’outre-manche, tel Rita, Sue and Bob too, sélectionné par le festival Entrevues de Belfort. Par ailleurs, se poursuit notre programme, avec en vedette David Bowie et Blake Edwards. Et, dimanche à 14h30, l’on fêtera l’année de présence de First Cow, par un goûter avec les authentiques beignets que fabriquent les boulangers du western poétique de Kelly Reichardt. Miam ! 

C’est une excellente idée de rappeler l’existence et le travail d’un cinéaste exigeant, novateur, peu compris, disparu trop tôt (en 1996, à 57 ans), et aujourd’hui un peu oublié. Ainsi était Guy Gilles, auquel l’Université Paris 8 rend hommage par un colloque intitulé Je croyais que la vie était un poème, et dont le Grand Action projettera trois œuvres. Mercredi à 20h, Jean-Pierre Stora, compositeur et cousin de Guy, nous présentera Absences répétées. Projeté en 35mm, ce film, qui reçut le Prix Jean Vigo en 1973, s’inspire de la relation amoureuse du réalisateur avec Jeanne Moreau, interprète de la chanson éponyme. Macha Méril qui, avec Patrice Jouané, acteur fétiche de Guy Gilles, partageait l’affiche d’Au pan coupé, sera avec nous jeudi 19h pour revoir cette histoire d’amour réalisée en 1968. A 21h, Nicolas Droin, universitaire et organisateur du colloque, conclura ce moment Guy Gilles en nous montrant Nuit Docile, précédé de Journal d’un combat.

Le week-end nous emmène à Hanoï grâce au Ici Vietnam Festival, qui a invité les équipes de production de plusieurs courts-métrages à nous montrer leur film et échanger avec le public. Samedi, à 16h puis à 18h, deux séances leur laisseront écran et micro libres. Dimanche à 18h, la productrice Tràn Phương Thảo viendra débattre après la projection de Children of the Mist, de Hà Lệ Diễm, l’histoire d’une jeune fille Hmong qui s’ouvre à la vie dans la brume…

Entrevues, le festival international du film de Belfort, se tiendra du 20 au 27 novembre. Lundi à 19h, son équipe artistique aura quitté la Franche-Comté pour nous présenter la 37e édition de ce festival des premiers films. Après avoir détaillé le programme de ce grand rendez du jeune cinéma indépendant et novateur, nous verrons Rita, Sue and Bob too, d’Alan Clarke, comédie libertine et incorrecte qui secoua l’Angleterre des années 80. 

Rappelez-vous octobre 2021. On découvrait alors First Cow, le dernier film de Kelly Reichardt, superbe western contemplatif où, au début du XXe siècle, un cuisinier d’Europe de l’Est et un immigrant chinois fabriquaient des beignets pour les pionniers de l’Oregon. Un an plus tard, First Cow n’a pas quitté l’affiche ! L’événement est suffisamment rare pour qu’on le célébrât par un goûter de beignets, dimanche, après la projection de 14h30 qui sera précédée de la projection des deux courts-métrages Bronx, New York, Novembre 2019 et Cal State Long Beach, CA, Janvier 2020, réalisés par Kelly Reichardt dans le cadre de la collection « Où en êtes-vous ? » pour le Centre Pompidou.

Ces quelques rendez-vous, mémoriels, internationaux ou gourmands, laissent de la place à notre programme récent. Ainsi, The Party et Moonage Daydream, chacun accompagné d’un cycle, respectivement Blake Edwards et David Bowie, sont toujours là. Tout comme d’ailleurs les films dont les affiches concluent cette lettre hebdomadaire.

A propos de conclure, voici venu le temps de l’Enfance de l’Art. Mercredi à 14h30, nous suivrons les pas de Charlot sur la Route, et dimanche à 14h, les histoires des Princes et Princesses, de Michel Ocelot.  

Princière semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action