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L'Édito

Réouverture partielle, mais en 4K !

L'Édito

Réouverture partielle, mais en 4K !

Chères spectatrices, chers spectateurs, 

Si les travaux se poursuivent pour que, bientôt, le Grand Action ouvre ses trois salles, nous vous accueillons en cette rentrée dans la seule salle panoramique Henri Langlois, désormais équipée d’un projecteur Christie 4K, la rolls du marché.  Elle ne sera certes accessible qu’en soirée mais dotée d’un programme de choix, qui commence avec l’avant-première du Grand Prix du Jury cannois, Le Genou d’Ahed, projeté en présence de son réalisateur, Nadav Lapid, et de sa productrice, Judith Lou Lévy. Pour une reprise, on est gâtés ! La semaine enchaîne ensuite les rencontres – Ciné-club des Écoles, Ciné-club Images et Parole, Du Décor à l’Écran – et le festival Enlève tes Chaussons rouges, consacré aux films dansés. Une douzaine d’invités prestigieux cette semaine et la possibilité de retrouver nos succès printaniers que vous auriez ratés : reconnaissez qu’avec une seule salle ouverte le soir et le week-end, c’est pas mal !

Quelle joie, pour nos retrouvailles, de vous proposer l’avant-première que tous nos amis exploitants s’arrachent. Mercredi à 20h, Nadav Lapid, le nouveau talent du cinéma israélien, sera au Grand Action accompagné de sa productrice, Judith Lou Levy, pour présenter Le Genou d’Ahed, couronné du Grand Prix du Jury cannois. Dans ce film très attendu, nous suivons un cinéaste venant montrer son dernier film dans un village perdu au milieu du désert. Une mise en abîme de cette belle soirée de reprise et l’occasion de débattre avec un réalisateur dont le précédent Synonymes avait marqué le public et la critique. 

Les festivités continuent jeudi avec le Ciné-club des Ecoles qui, toujours à 20h, a invité le critique Jean-Michel Frodon. Avec sa verve habituelle, il nous décortiquera Cléo de 5 à 7, le premier grand succès de la regrettée Agnès Varda, et échangera longuement, comme il aime tant le faire, avec la salle. 

Le lendemain, encore à 20h, place au Ciné-club Image & Parole. Pour ouvrir cette nouvelle saison, le débat qui suivra la projection de Crash, de David Cronenberg, sera animé par notre ami Carlos Tello. Qui mieux que ce passionnant docteur en transhumanisme pour analyser la plongée des protagonistes dans une étrange perversion accidentophile ? Un classique du film perturbant interdit aux moins de 16 ans.  

Samedi, le cinéma ouvrira ses portes à 16h, ce qui nous laisse largement le temps d’un petit festival : Enlève tes chaussons rouges. Créé par Damien Truchot, ancien programmateur de l’Archipel, ce festival de films dansés propose quatre projections, toutes présentées. Ainsi, Anna Marmiesse, scénariste et réalisatrice, co-créatrice du podcast All That Jazz, interviendra à 16h pour Artistes et modèles, de Frank Tashlin. Elle sera suivie, à 19h, par Claire Allouche, critique aux Cahiers du Cinéma, qui évoquera le travail de Med Hondo avant la projection de West Indies (nous organiserons prochainement un hommage à ce réalisateur franco-mauritanien décédé en 2019).  Clôture du festival à 21h30 avec le court-métrage Des cordes dans la gorge, de Pierre Fouchard, puis Felix in Wonderland, de Marie Losier, suivis d’une rencontre avec les auteurs, animée par Giulio Casadei, Délégué Général du Festival du Cinéma de Brive.  

Dimanche à 18h se tiendra le dernier ciné-club de la semaine, Du Décor à l’Ecran, consacré au travail des chefs-décorateurs. Jean Rabasse viendra débattre autour de Innocents – The Dreamers, réalisé par Bernardo Bertolucci en 2003, marivaudage tragique sur fond de mai 68. L’occasion de voir un beau film, tourné dans un bel appartement, avec de beaux jeunes gens, souvent nu.e.s, le tout sublimé par le grain de la projection en 35mm… puis d’entendre tous les secrets de son tournage.  

Cette semaine de rentrée se terminera avec une révision des classiques que nous avons récemment défendus. Lundi, nous verrons The Amusement Park, l’ovni de Georges A. Romero, et le non moins étonnant The Wicker Man, de Robin Hardy. Mardi, nous retrouverons Glengarry, le rusé polar business de James Foley, d’après David Mamet, et le troublant thriller érotique Basic Instinct, de Paul Verhoeven, réédité sur une magnifique copie neuve.  

Bon retour dans notre salle, et une larme pour Bébel.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action.