Scroll down
L'Édito

Voyage en Italie

L'Édito

Voyage en Italie

Chères spectatrices, chers spectateurs,

L’Italie, ses villes mythiques, ses pâtes, ses monuments, sa culture, sa dolce vita, son cinéma, ses comédies grinçantes, ses Monstres, et Claudia Cardinale.
Le grand moment de la semaine sera évidemment la présence de cette immense star dans nos murs, afin de nous présenter La Viaccia, de Mauro Bolognini, dans le cadre de Paris Cinéma. Ce même festival nous offre le second événement de la semaine, avec l’avant-première d’une autre réédition (également sur copie neuve et la semaine prochaine à l’écran) : La Rumeur (Children’s Hour), de William Wyler. Ce film sombre des années 60 raconte une méchante rumeur d’homosexualité entre deux directrices d’une école pour jeunes filles, interprétées avec justesse et sensibilité par Audrey Hepburn et Shirley MacLaine. Le fiel répandu fera évidemment des ravages, et introduira le débat avec Didier Roth-Bettoni, journaliste et auteur de l’homosexualité au Cinéma. Lors du cocktail au Grand Bar, Didier dédicacera cette somme sur un sujet qui a inspiré des films magnifiques, comme le récent Harvey Milk.

Née en Tunisie, mais Italienne de cœur, Claudia Cardinale est d’abord une star internationale. Elle a tourné avec les plus grands. Des Italiens bien sûr – Visconti, Fellini, Comencini, Ferreri ; des Français – Christian-Jaque, Enrico, Kurys – puisque c’est la langue de naissance (elle fut même longtemps doublée dans ses films italiens) ; et aussi des réalisateurs de tous les pays : Hathaway, Herzog, Skolimowski, Edwards. En plus de 50 ans de carrière, Claudia Cardinale a imposé sa lumineuse présence au cinéma mondial. Et la voilà, au Grand Action, ce vendredi à 20h, pour nous présenter l’un de ses films préférés, La Viaccia. Dans ce magnifique mélodrame réalisé en 1961 par Mauro Bolognini, Jean-Paul Belmondo interprète un jeune fermier qui, dans la Toscane du 19è siècle, tombe amoureux d’une prostituée, la sublime Claudia, au sommet de sa beauté. Il est rare de côtoyer, d’entendre raconter et se raconter, des personnes de cette qualité. Venez donc nombreux applaudir Madame Cardinale, et savourez ensuite La Viaccia.

Ces rendez-vous prestigieux ne doivent pas occulter nos autres projections de la semaine avec, en vedette Les Monstres (I Mostri), bijou acide de Dino Risi et vedette de notre programme italien de la semaine. En 20 sketches et autant de personnages qui rivalisent de lâcheté, de bassesse et de drôlerie, Risi et ses deux acteurs, Vittorio Gassman et Ugo Tognazzi offrent un portrait désespérément jubilatoire de la nature humaine. Quelques années après ces monstres, Risi, accompagné de Mario Monicelli et d’un des scénaristes du premier opus passé derrière la caméra – Ettore Scola – imagina une nouvelle galerie de personnages. Et ces Nouveaux Monstres des années 70 n’ont rien à envier à leurs illustres prédécesseurs en termes de veulerie, d’égoïsme ou de malhonnêteté.
Egalement au programme, l’incontournable Pain, Tulipe et Comédie de Silvio Soldini, les deux parties de Boccace 70, adaptation très seventies des contes pour adultes de Boccace par De Sica, Fellini, Visconti et Monicelli, le Mariage à L’Italienne célébré par Vittorio de Sica et, lundi, départ de l’Alberto Express avec Arthur Joffé aux commandes.

Mercredi à 14h, l’Enfance de l’Art nous emmène danser avec les pingouins et les ramoneurs dans le Londres enchanté de Mary Poppins.

Bonne semaine et bon cinéma à Paris

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action