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L'Édito

Tip Top.

L'Édito

Tip Top.

Chères spectatrices, chers spectateurs,
Tip Top est une ville fantôme en Arizona, une émission de radio belge et un très drôle film de Serge Bozon, qu’a retenu Le Ciné-Club Louis Lumière pour son édition de mai. Tip Top, c’est aussi une expression qui désigne quelque chose d’excellent. Une expression qui pourrait s’appliquer à notre programme de la semaine, et surtout au cinéma français, généreusement palmé par le Festival de Cannes. Tip top donc Bercot, Lindon et Audiard sur la Croisette, et tip top au Grand Action, avec la définitive et intégrale version de Il Etait une Fois en Amérique, de Sergio Leone ; tip top encore notre Cycle Superheroes qui glorifie ces personnages plus grands que la vie ; tip top enfin les rescapés des semaines précédentes, à savoir Hacker et Every Thing will be Fine, les deux derniers films de, respectivement, Michael Mann et Wim Wenders.
Les Bozon travaillent en famille. Le frère réalise et la sœur éclaire. Ils seront tous les deux dans nos murs mardi à 20h pour nous présenter Tip Top. Réalisé en 2012 en Belgique, ce film est une fantaisie policière, avec une tonalité assez barrée qui n’est pas sans évoquer les belles années de Jean-Pierre Mocky. Deux enquêtrices de la Police des Polices sont envoyées dans une ville du nord pour élucider le meurtre d’un indic. Isabelle Huppert, qui nous montre une fois de plus qu’elle est aussi une excellente actrice de comédie, et Sandrine Kimberlain forment un couple improbable auquel François Damiens apporte sa touche de folie. Bref, sans révolutionner le cinéma, Tip Top nous embarque dans un monde assez farfelu et diablement réjouissant. On en parlera lors du débat à suivre avec les deux auteurs, qui ne seront pas derniers à lever le coude au cocktail.

2h20, puis 3h40, et enfin 4h11. Il a fallu attendre plus de 25 ans après la mort de Leone pour qu’enfin Il Etait une Fois en Amérique soit visible dans la version voulue par le cinéaste. Plus qu’un hommage, c’est justice qui est rendue à ce grand maître, inventeur de genres et défricheur de styles, que de venir redécouvrir sa grande œuvre dans son intégralité retrouvée grâce au distributeur Carlotta. Vous avez sans doute déjà suivi cette saga du banditisme, consubstantiel de l’Amérique, à travers le parcours sur plusieurs décennies de quatre gamins de Brooklyn qui veulent faire leur propre loi. Alors, bien sûr, 4h11, c’est long. Mais c’est une expérience sublime que de plonger, comme pour une immense apnée, dans cette genèse de la délinquance américaine, que l’on suit aussi comme une leçon d’histoire, merveilleusement reconstituée.

On a tous besoin de super-héros. Pas forcément pour nous sauver, mais surtout pour rêver. Ils débarquent en force au Grand Action avec notre Cycle Superheroes. L’occasion de retrouver les deux Batman de Tim Burton, avec Michael Keaton dans le rôle titre, sa sublime complice Michelle Pfeiffer, alias Catwoman, et leur ennemis : Danny DeVito en Pingouin et l’inoubliable Jack Nicholson en Joker. On reverra aussi la plus sombre version que Christopher Nolan a donné du mythe, avec sa trilogie : Batman BeginsThe Dark Knight, et The Dark Night Rises. C’est Christian Bale qui endosse la cape de l’homme chauve souris, avec l’inestimable assistance de son majordome Alfred, impeccablement interprété par Michael Caine. Autre trilogie au programme, celle des X-Men, personnages que des mutations génétiques ont doté de super pouvoirs. Né en 1963 chez l’éditeur Marvel, ils ont logiquement évolué et ont connu plusieurs avatars (notamment télévisuels) avant que le réalisateur Bryan Singer n’en face une franchise cinématographique au début des années 2000. D’autres héros planeront cette semaine dans nos salles : Superman (le 2), de Richard Lester, avec le regretté Christopher Reeve, V pour Vendetta, champion de l’anti-fascisme mis en scène par James McTeigue, Speed Racer, le roi du volant des Wachowski, et l’Incassable Bruce Willis dans le film de M. Night Shyamalan.

Avant de conclure avec l’Enfance de l’Art, précisons que Every Thing will be Fine, drame psychologique de Wim Wenders, et Hacker, techno thriller de Michael Mann, restent à l’affiche. Quant à notre séance enfantine et dominicale, elle nous propose un joli dessin animé pour les petits : Panique chez les Jouets, de Vincent Patar et Stéphane Aubier.
On vous souhaite une tip top semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action