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L'Édito

Spécial.

L'Édito

Spécial.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Une semaine effectivement un peu spéciale, avec deux fers de lance dans deux catégories très différentes. Le premier, c’est Midnight Special, le nouveau film de Jeff Nichols, cinéaste surdoué que nous sommes ravis de montrer au Grand Action. Le second moment fort, c’est notre Festival Quand les Russes Aiment, suite logique de Quand les Russes Rient de l’année dernière. Une semaine de folie russe, avec des découvertes, des rencontres, des courts et longs métrages, et toute la folle magie amoureuse de l’âme slave. Signalons encore, mercredi à 20h, une projection spéciale dans le cadre de la Semaine du Cerveau organisée par l’Inserm. Nous y verrons L’Homme Réparé, de Matthieu Saintenac, qui sera aussi là pour participer au débat avec le philosophe Jean-Michel Besnier et le chercheur Serge Picaud.  Enfin, Ave César !, l’énorme blague hollywoodienne des frères Coen reste encore à l’affiche.

En trois films seulement, Jeff Nichols a tracé le sillon de ses obsessions: l’enfance, la famille, la filiation. Comme tous les grands, ce cinéaste de 37 ans sait les mettre en scène et les faire raisonner avec ses désirs et ses racines. Ses racines, c’est le sud des USA : la Louisiane, le Texas, les bayous, les fleuves, les interminables highways, le désert et l’omniprésence des armes à feu. Son désir, pour Midnight Special, c’était un film de SF des années 80, des voitures qui foncent dans la nuit, un thriller, une menace. Et puis, bien sûr, l’enfant au centre de tout, objet de tous les attentions paternelles, de toutes les menaces, de toutes les promesses et, ici, de tous les pouvoirs. Depuis toujours sans doute, Roy et son fils Alton semblent en fuite. Il faut dire que le jeune Alton dispose de pouvoirs stupéfiants qui suscitent bien des convoitises. Mais pour son père, c’est un gamin à protéger. A moins que ce ne soit le contraire… Nichols retrouve Michael Shannon, son acteur fétiche, dans le rôle du père, et découvre Jaeden Lieberher, incroyable gamin qui porte presque le film sur ses épaules.

L’année dernière, nous avons beaucoup ri avec les Russes. Ce printemps, le Festival Quand les Russes Aiment nous entraîne dans les méandres amoureux du cinéma de l’est. Une très riche sélection de films de plusieurs époques, de courts métrages, de débats, de rendez-vous, et aussi de fêtes, car nos amis Russes adorent ça. Difficile de vous détailler le programme sans écrire une bien trop longue lettre, mais retrouvez-le en cliquant ici. Et pour ne signaler que deux des moments forts de cette semaine, soyez avec nous samedi pour une rencontre avec Andrei Kontchalovski, qui viendra débattre après la projection du Bonheur d’Assia (à 16h), puis présentera la longue séance de Sibériade (19h). Dimanche à 16h30, Isabelle Huppert sera dans la salle avec le réalisateur Igor Minaiev pour commenter la projection de L’Inondation.

Ave César !, l’incroyable comédie des frères Coen sur l’Hollywood de l’âge d’or reste encore à l’affiche cette semaine, avec un programme un peu réduit, mais retrouvera toute sa place dès mercredi prochain. Tout comme l’Enfance de l’Art d’ailleurs.

D’ici là, excellente semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action