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L'Édito

Record battu

L'Édito

Record battu

Chères spectatrices, chers spectateurs,

3 cycles, 5 événements et 42 films ! Cette première semaine de juin explose tellement nos records qu’on peine à croire qu’elle ne dure que 7 jours ! Vous nous pardonnerez donc d’être relativement lapidaire et de ne pas rentrer dans le détail de ce riche programme. Sachez toutefois qu’il fait la part belle à la pure cinéphilie restaurée avec la reprise des films de Cannes Classics, section du festival dédiée à la sauvegarde et la redécouverte du patrimoine filmique que son Responsable, Gérald Duchaussoy, viendra nous présenter samedi. Nos deux autres cycles résument la carrière de deux cinéastes majeurs : Jerzy Skolimowski et Dino Risi, ce dernier pour annoncer la réédition des Monstres. Côté événements, nous aurons les expérimentations du Collectif Jeune Cinéma jeudi soir en présence de Sebestyén Kodolányi, un Rendez-vous du Cinéma Grec vendredi avec Lettre à Théo d’Élodie Lélu, le retour d’Harvard in Paris, où, lundi soir, un cinéphile et un architecte nous entretiendront sur A bout de souffle de Godard, et nous conclurons mardi à 19h30 avec le welcome cocktail du Club Positif avant de voir un autre grand classique : La Nuit du Chasseur de Charles Laughton. Pour le reste, on continue avec les zombies jarmuschiens de The Dead Don’t die, les tribulations keatoniennes des Lois de l’Hospitalité, le Ragtime formannien (présenté dimanche à 20h45 par Marc Olry) et les deux indéboulonnables Fritz Lang (Les Trois Lumières, House by the River).

Merci à Thierry Frémaux, Délégué Général du Festival de Cannes et à Gérald Duchaussoy, Responsable de la section patrimoniale qui sera parmi nous samedi, d’offrir au public du Grand Action la possibilité de revoir quelques perles du cinéma restaurées (pour la plupart en 4K) par les plus grands studios de post-production mondiaux. Notre programme Cannes Classics 2019 débutera vendredi par Shining, un glaçant Kubrick, et se poursuivra samedi avec Le Ciel est à vous, de Jean Grémillon, Kanal, un Wajda peu connu de 1957 dont le réalisateur a supervisé la restauration juste avant son décès en 2016, Toni, de Jean Renoir, et Easy Rider, de Dennis Hopper qui, il y a tout juste 50 ans, obtint le Prix de la Première Œuvre. Dimanche, Gérald ne sera plus avec nous, mais le show continue avec Moulin Rouge, majestueux Huston de 1952, Les Silences de Johnny, un très beau portrait du rocker de Pierre-William Glenn (qui sera avec nous à 16h30), et 125 Rue Montmartre, un solide polar de Gilles Grangier, avec le non moins solide Lino Ventura.

Le Collectif Jeune Cinéma poursuit jeudi soir son « tribute » à Sebestyén Kodolányi qui viendra personnellement nous présenter 6 courts-métrages de recherche qu’apprécieront les amateurs d’expérimentations filmiques.

Le lendemain à 20h, Élodie Lélu qui, en 2012, travaillait sur le dernier film de Théo Angelopoulos lui adresse une émouvante lettre filmée lue par Irène Jacob. Proposée par le Rendez-vous du Cinéma, sa Lettre à Théo revient sur l’accident stupide qui coûta la vie au cinéaste, autant victime d’une moto que de la crise qui ravage son pays.

Harvard in Paris annonce l’été et rassemble les étudiants de cette grande université américaine en stage dans la capitale. Pour la découvrir du double point de vue urbanistique et cinéphilique, l’architecte Philippe Chiambaretta et le critique aux Cahiers du Cinéma Joachim Lepastier, leur commenteront A bout de souffle de ce bon vieux Godard. Ce sera lundi à 20h.

Pas plus que du classique de Jean-Luc, on ne se lasse de celui de Charles Laughton. Avis partagé par le Club Positif qui, après nous avoir accueilli avec une coupette de champagne Veuve Cheurlin, nous propose de revoir La Nuit du Chasseur avant de débattre avec l’une des plumes de la revue.

Nous n’allons pas développer le Le Bateau phare (The Lightship)Cycle Jerzy Skolimowski dont les 6 films (Walkover, Le Bateau Phare, Travail au Noir, Le Départ, Le Cri du Sorcier et Signe particulier : Néant) sont à l’affiche depuis quelques semaines. En revanche, parlons un peu de la nouveauté de la semaine avec le Cycle Dino Risi. Est-ce parce qu’il a suivi des études de psychiatrie que Risi regarda avec un tel détachement amusé la folie de hommes ? Peut-être… En tout cas, il réalisa une cinquantaine de films, dont certaines inénarrables comédies, souvent cruelle et amères, qui ont marqué l’âge d’or du cinéma italien. Une douzaine de films cette semaine, pour annoncer la prochaine réédition des Monstres mercredi prochain. Une suite de sketches – dont quelques bijoux – un genre où Risi, décédé en 2008, excellait.

Non sans vous rappeler que plein d’autres films cités en début de lettre sont à voir cette semaine, nous terminons avec l’Enfance de l’Art. Mercredi à 14h30, séduisante et drôle animation norvégienne avec La Grande Course au fromage, de Rasmus A. Sivertsen et, dimanche à 14h, parcours initiatique entre danse et boxe de Billy Elliot, de Stephen Daldry. C’étaient les 41e et 42e films de la semaine. Qu’elle vous soit bonne.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action.