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L'Édito

Rebelles d’hier et d’aujourd’hui.

L'Édito

Rebelles d’hier et d’aujourd’hui.

Chères spectatrices, chers spectateurs, 

La semaine va s’ouvrir et se fermer avec des contre-modèles de la bien-pensance venus de la parenthèse enchantée des années 70. Mercredi à 20h, Coline Serreau nous présente l’Avant-Première de Pourquoi pas ! et, mardi soir le Club Positif organise un débat autour de Dillinger est mort, du subversif Marco Ferreri. Entre les deux, et outre nos films du moment (Driver, Ariaferma, et d’autres), nous aurons vu, jeudi soir, le vol triste et révolté des Hirondelles de Kaboul proposé par le Ciné-club AFSI. Le week-end sera éclectique entre, d’un côté, le Festival GrecDoc organisépar Michel Noll, et de l’autre les youtubeurs iconoclastes du Mashup Film Festival. Lundi, nos amis Quentin Lazzarotto et Sylvain Chaty nous dédicaceront leur dernier livre (Astronomie, les Grands Défis, E/P/A), et débattront des Trous noirs : aux confins du savoir

Mercredi à 20h, Coline Serreau, précurseuse de tous les engagements – féministes, sociaux, sociétaux, environnementaux – sera dans la salle pour échanger avec le public après la projection de Pourquoi pas ! Ce film emblématique de la liberté des 70’s ressortira la semaine prochaine, alors que sortira Falcon Lake, le nouveau Charlotte Le Bon. Pourquoi pas ! c’est un drôle de ménage à trois, confronté au harcèlement d’un flic burlesque et surtout à l’arrivé d’une quatrième personne. Christine Murillo, Nicole Jamais, Samy Frey, Mario Gonzalez et Michel Aumont jouent cette belle partition.

L’Afghanistan a vu, l’été 2021, le retour des Talibans, ces fascistes enturbannés qui musèlent les femmes, les arts et la vie-même. Le pays avait déjà connu leur dictature imbécile, qui a inspiré un roman à Yasmina Khadra, imagé et animé par Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec. Hiam Abbas, Zita Hanrot, Swann Arlaud, Simon Abkarian, Michel Jonasz prêtent leur voix aux personnages du film. Et c’est bien de son dont il sera question jeudi à 20h, puisque c’est le Ciné-club AFSI, rendez-vous des professionnels du son à l’image, qui nous propose de voir et de débattre des Hirondelles de Kaboul.  

Féru de cinéma grec et passionné de documentaires, Michel Noll nous invite au Festival GrecDoc 2022 dont toutes les séances auront lieu en présence des réalisateurs et seront suivies de mezzés au Bar du Grand Action. Ainsi, vendredi à 20h, Angelos Kovotsos présentera Le Quai, et samedi à 13h, Theofilos Kalaitzidis, Iason Bantios et Stavroula Poulimeni regarderont avec nous À l’heure du danger. A 15h30, Costas Aenian enchaînera avec Dimitris, Nikos et le principe d’incertitude. Dimanche, ce sera au tour de Michalis Lykoudis d’animer la projection de Christos Bokoros (11h45), Marianna Kakaounaki celle d’Invisible (13h), et Christos Barbas clôturera le festival avec À travers la vitre, en 3 actes (15h30). 

Samedi et dimanche, ce sera aussi le moment Mashup Film Festival 2022, un joyeux programme de remontages foutraques, entre « hommages et sabotages », bricolés par une bande de rigolos du web qui aiment casser les genres. Quatre séances, dont une tentante Folie Douce avec Nanarland (samedi à 18h), suivie de la Sélection Officielle, à 20h. La web nouvelle vague 1 et 2 seront projetés dimanche aux mêmes horaires. 

Lundi à 19h30, Sylvain Chaty et Quentin Lazzarotto (co-auteurs du livre Astronomie, les grands défis, E/P/A) ont invité des scientifiques pour parler des mystères de l’espace. Après Trous noirs : aux confins du savoir, de Peter Galison, le mathématicien Cédric Villani animera l’échange entre Brigitte Zanda (MNHN, spécialiste des météorites) et François Forget (CNRS, spécialiste des exoplanètes) ; ça va voler très haut… 

Ça planera aussi le lendemain à 20h, car le Club Positif a choisi d’évoquer un cinéaste plutôt cinglé, témoin brutal de la décadence sociétale des « trente glorieuses ». Marco Ferreri réalisa Dillinger est mort en 1969, « hommage grinçant et palimpseste » au Mépris de Godard, selon Jacques Morice de Télérama. Alors que la sublime Anita Pallenberg endosse celui de Bardot, Adrien Gombeaud, rédacteur de la revue Positif, prendra mardi soir le rôle du critique.

Non sans vous rappeler que Driver, de Walter Hill, archétype du film noir des 70’s avec de géniales cascades vintages, Ariaferma, formidable huis-clos carcéral de Leonardo Di Constanzo et d’autres de nos récents succès restent à l’écran, terminons avec l’Enfance de l’Art et ses deux séances magiques : Princes et Princesses (mercredi 14h30) et Avril et le Monde truqué (dimanche à 14h), cette séance sera suivie d’un débat avec Marion Truchaud sur les héroïnes au cinéma.

Belle semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action