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L'Édito

Quinze jours de bagarres et d’événements.

L'Édito

Quinze jours de bagarres et d’événements.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Exceptionnellement, cette lettre hebdomadaire va durer deux semaines, n’hésitez donc pas à la lire deux fois. Elle sera marquée par les bagarres de The Warriors, film culte de Walter Hill datant de 1979 réédité sur copie neuve, et d’un certain nombre d’événements que nous allons aborder derechef. Mais précisons d’abord que nos derniers succès (Et au milieu coule une rivièreFaster Pussycat ! Kill ! Kill !Certain Women et The Lost City of Z), ainsi que notre Cycle Claude Chabrol, quitteront nos écrans le 27 juin (et même le 20 pour certains). Il ne vous reste donc que quelques jours pour les voir.

Et ça commence dès mercredi soir avec les étudiants d’Harvard in Paris et leurs rencontres cinématographiques sur le thème de la ville et l’urbanisme. Le 14, ils ont invité l’écrivain Dan Franck et la décoratrice Anne Siebel pour débattre après la projection de Midnight in Paris, délicieuse fantaisie nostalgique de Woody Allen. Nos amis Américains reviendront pour le Harvard in Paris de jeudi 22 juin en compagnie de l’acteur Marc-Antoine Vaugeois. Il nous parlera de La Bataille de Solferino, le joyeux boxon socialisto-familial filmé avec vie et talent par Justine Triet. Ces deux soirées franco-américaines se poursuivront par un cocktail.

Retour arrière, en l’occurrence jeudi 15 juin à 20h30 pour un Ciné-club des Ecoles. L’historien du cinéma Michel Etcheverry interviendra à l’issue de la projection de Que la fête commence, où Bertrand Tavernier filme Philippe Noiret en Régent débauché, assisté de l’ineffable Jean Rochefort, Abbé et satyre. Merveilleux tableau d’un monde finissant, que nous évoquerons lors du cocktail qui suivra le débat.

Nous enchainons dès le vendredi 16 avec le Festival des Nouveaux Cinémas qui fait escale au Grand Action pour sa traditionnelle séance de courts-métrages internationaux.  Elle sera suivie d’une rencontre avec les équipes des films et d’un cocktail.

Les festivités se poursuivent vendredi 23 juin à 19h30 avec une projection spéciale de Shutter Island, le psryller (mot valise pour psy et thriller) de Martin Scorsese, présenté sur copie neuve.  Ce film schizophrène permettra au jeune auteur Antony Nabli de nous présenter son premier roman, Somnophrénie (Edition Castalie). Anthony maitrise déjà parfaitement tous les codes du thriller et vous aurez du mal à vous arracher à la lecture de ce roman haletant qu’il dédicacera lors du cocktail à suivre.

Samedi 24, nous consacrerons, avec le Collectif Jeune Cinéma, une soirée spéciale à un cinéaste un peu oublié : Guy Gilles, qui a créé son propre univers, entre autofiction et documentaire. Proche et inspiré par la Nouvelle Vague, il conservera toutefois ses distances avec ce courant. Mélanie Forret animera cette soirée lors de laquelle nous pourrons voir deux de ses films des années 60 : L’Amour à la mer, précédé du court-métrage Paris un jour d’hiver.

Un Vilmos Tribute, le dernier de ce cycle dédié au chef-opérateur emblématique du Nouvel Hollywood, clôturera la valse des événements dimanche 25 juin. Après la projection du documentaire de Pierre Filmon (Close Encounter with Vilmos Szigmond, 16h), nous reverrons (à 19h) The Rose, où Mark Rydell s’est inspiré (officieusement) de Janis Joplin en faisant chanter la formidable Bette Midler. Pierre sera accompagné du directeur de la photo Jean-Marie Dreujou pour présenter cette double séance.

1979 fut une grosse année pour Walter Hill puisque, outre The Warriors, que nous ressortons sur copie neuve, il signa aussi le scénario d’Alien. Dans les années 70, New York était une jungle livrée aux gangs, et le quartier du Bronx faisait office d’ultime cauchemar urbain. Hill s’est inspiré de cette réalité pour ce film où la bande des Warriors, injustement accusée du meurtre d’un charismatique chef ennemi, doit fuir pour retrouver sa base de Coney Island. Forcément daté, mais incroyablement chorégraphié, ce film de baston est rapidement devenu culte et mérite d’être revu, ne serait-ce que pour le stylisme des différents gangs.

Non sans vous redire que tout va changer le 28 juin avec la ressortie du Privé, chef d’œuvre d’Altman, et que donc il faut venir voir, notamment, le Cycle Claude Chabrol, terminons avec l’Enfance de l’art. Mercredi 14, ce sera L’Été de Kikujiro, de Takeshi Kitano ; dimanche 18 Le Roi Lion, de Roger Allers et dimanche 25, La Jeune fille sans main, très joli film d’animation qui sera projeté à 14h en présence de son réalisateur Sébastien Laudenbach.

Bonne quinzaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du GrandAction