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L'Édito

Le cinéma, jeune et éternel.

L'Édito

Le cinéma, jeune et éternel.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Voici venu le temps des sorties avec, ce mercredi, la réédition de Je t’aime, moi non plus, de Serge Gainsbourg et, le prochain, celles du très attendu Procès Goldman et de Jeune Cinéma, d’Yves-Marie Mahé. Il viendra nous le présenter jeudi soir en avant-première lors d’un Hommage au festival international du jeune cinéma d’Hyères. Le Festival Play It Again nous propose de son côté un rendez-vous avec les héroïnes éternelles du cinéma. Trois autres événements rythmeront la semaine, avec notamment un Directors’ Club et Les Derniers jours du disco, de Whit Stillman, lundi à 19h30. Par ailleurs, Hester Street, rareté réalisée en 1975 par Joan Micklin Silver, et Le Gang des Bois du Temple, film de gangsters contemporains de Rabah Ameur-Zaïmeche, conservent l’affiche. 

Le Festival Play It Again, qui veut montrer « les films d’hier dans les salles d’aujourd’hui », célèbre cette année les héroïnes. Elles sont réelles, comme Jane Campion, la femme cinéma, documentaire que Julie Bertuccelli viendra nous présenter mercredi à 20h, ou inspirées du quotidien, comme Jeanne Dielman 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles, de Chantal Akerman, et les personnages féminins de Pourquoi pas ! Nous répondrons à cette dernière interrogation de Coline Serreau samedi à 16h30, lors d’une conférence de notre amie Tifenn Martinot-Lagarde. Certaines autres héroïnes du festival rêvent d’émancipation, comme Les Petites Marguerites de Vera Chytilova. D’autres sont punks jusque dans la coiffure dans Mary à tout prix, des frères Farrelly, qui clôturera le programme dimanche soir, et sera précédé de l’excellente animation Les Confinés du Ciné, de Vincent Barrot. 

Jeudi soir, le CJC (Collectif Jeune Cinéma) instigateur d’un Hommage au festival international du jeune cinéma d’Hyères nous propose deux séances dont, à 19h30, l’avant-première de Jeune Cinéma, d’Yves-Marie Mahé que nous sortirons mercredi prochain. Que de jeunesse et de fraîcheur dans le documentaire de ce réalisateur historien, ardent défenseur du cinéma indépendant, un sujet qui nous est cher et qu’il filme depuis des décennies.  Yves-Marie sera dans la salle pour présenter la projection et suivra celle de 21h30, pour laquelle le CJC a sélectionné de beaux et novateurs courts-métrages, que nous verrons en la présence de leurs auteurs et autrices. 

Vendredi à 20h, Image & Parole a invité Felipe Sigala, co-réalisateur, avec Josefina Pérez-García de Nidal, à venir nous parler des dégâts de l’immobilier sur les milieux naturels du Chili ; c’est d’ailleurs le thème du documentaire des deux cinéastes.  

Le Directors’ Club de lundi 19h30 donne carte blanche à Patric Chiha, réalisateur autrichien et surtout parisien, qui a choisi de nous parler des Derniers jours du disco. Il ne s’agit pas ici du hit de Juliette Armanet mais d’un film réalisé en 1998 par Whit Stillman, projeté en 35mm, où deux éditrices new-yorkaises – Chloë Sevigny et Kate Beckinsale – partagent une passion pour les soirées disco. 

On reste dans le monde de l’édition le lendemain (avec Schubert à la place du funk) pour le Ciné-club Louis Lumière de mardi 19h30. Nous reverrons La Discrète, charmante comédie amère de Christian Vincent, et en 35mm pour rendre vraiment hommage à Romain Winding, chef-opérateur du film décédé cet été. 

Vous savez sans doute que la célèbre maison de la rue de Verneuil où vécurent Birkin et Gainsbourg ouvrira bientôt ses portes au public. L’occasion de revoir Je t’aime, moi non plus, dans lequel Serge filmait Jane. Avec ses cheveux courts de garçon manqué, elle est absolument sublime, et le magnétique Joe Dallesandro, pourtant en couple avec Hugues Quester, tombe naturellement amoureux d’elle. En 1976, ce film mythique a fait couler beaucoup d’encre et continue de choquer les bien-pensants. Quel bonheur pourtant de retrouver ce couple au glamour inégalé, la voix de Jane, la musique de Serge, et leur vision iconoclaste du monde. Merci au distributeur Splendor de rééditer cette œuvre inclassable de deux artistes qui nous manquent. 

On l’a dit, mais on le répète, Hester Street ainsi que Le Gang des Bois du Temple et le cycle Rabah Ameur-Zaïmeche demeurent au programme, que conclut l’Enfance de l’Art. Mercredi à 14h30, elle emmène les petits aux Jardins enchantés et dimanche 14h, nous fait pédaler avec Les Triplettes de Belleville de Sylvain Chomet. 

Belle semaine. 

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action