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L'Édito

Le cinéma fait sa fête

L'Édito

Le cinéma fait sa fête

Chères spectatrices, chers spectateurs,
Traditionnel rendez-vous de juin, la fête du Cinéma, comme celle de la musique, arrive avec les cerises. Dimanche, lundi et mardi prochain, faites donc le plein de films en profitant des tarifs exceptionnels que les cinémas participants à l’opération – dont le Grand Action bien sûr – vous proposent. Le principe est simple : vous achetez une place plein tarif dans n’importe quelle salle, et toutes les suivantes sont à 2 €. Alors à vos RTT pour profiter pleinement de ces trois jours ! Voici une excellente opportunité de découvrir la version non-expurgée et sur copie neuve de THX 1138. À la fin des années 60, Francis Ford Coppola montait sa société de production, American Zoetrope. Toujours ambitieux et en avance sur son temps, Coppola convainquit la Warner de soutenir le premier film d’un jeune réalisateur alors inconnu : Georges Lucas. Lucas se lança dans une œuvre de « science-fiction sociologique » selon ses propres termes. Il transforma son court-mètrage de fin d’étude en film long, et réalisa une critique futuriste du monde policier et normatif que dénonçait la contre-culture américaine. Ce THX 1138 contestataire déplut à la Warner qui imposa un montage non conforme à la volonté de l’auteur. Quelques années plus tard, Lucas lançait sa saga galactique – Star Wars – avec le succès que l’on sait. Ce qui lui donna les mains libres pour reprendre son THX 1138 à sa guise, ajoutant les plans manquants et retravaillant l’image et le son. C’est donc cette version – dite “Director’s cut“ – que nous vous proposons cette semaine sur l’écran de la salle panoramique. Un film à l’esthétique bouleversante et au propos très contemporain.

Dans la salle Club, un autre film d’anticipation historique (si l’on peut dire…) puisqu’il date de 1959. En cette période, les afro-américains étaient encore très malmenés aux USA et la planète vivait dans la hantise de l’apocalypse nucléaire. Racisme et fin du monde sont les deux thèmes majeurs de cette fable futuriste, où Harry Belafonte se retrouve seul à New York. Au-delà du propos, Le Monde, la Chair et le Diable (The World, The Flesh and The Devil) mérite aussi un visionnage pour la perfection des cadres et de la lumière que compose le réalisateur Ranald Mac Dougall  dans cette mégapole vide de toute vie. Des images marquantes.

Dans un autre genre, l’Enfance de l’Art, notre rendez-vous hebdomadaire du mercredi à 14h, propose cette semaine L’Italien. Contrairement à ce que son titre pourrait laisser penser, il s’agit d’un film russe (en VOST) de Andreï Kravchuk. Cette touchante histoire d’orphelin s’inspire, à la manière d’un Truffaut, de faits réels. Profitons de ces dernières lignes pour vous annoncer notre grande sortie de l’été. Ce sera un polar, Raisons d’Etat (The Good Shepherd), de et avec Monsieur Robert De Niro. Rendez-vous le 4 juillet. Bonne semaine et bonne fête à tous les cinémas.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action