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L'Édito

La rentrée des cinés

L'Édito

La rentrée des cinés

La rentrée des cinés.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Si Spike Lee caracole en haut de l’affiche avec son nouveau BlacKkKlansman, son culte Do the Right Thing, son inédit Miracle à Santa Anna et les autres films du Cycle que nous lui consacrons, il n’empêche pas la reprise de nos ciné-clubs. Deux d’entre eux reviennent cette semaine pour une nouvelle saison, en attendant le retour des autres, et l’arrivée d’un nouveau venu, Les Rendez-vous du Cinéma grec, qui fera son premier tour de piste le 14 septembre. Mais honneur aux prochains, en l’occurrence un Cinéma Posthumanisme vendredi soir avec Holy Motors, de Leos Carax, et un Ciné-club Louis Lumière mardi soir pour l’Ombre des femmes, de Philippe Garrel, en présence de Monsieur Renato Berta.

Vendredi à 20h, nos amis du club Cinéma Posthumanisme, toujours à la recherche de ce qui fera vibrer l’image quand l’humain aura muté, nous propose de revoir Holy Motors, le dernier opus connu de Leos Carax, en attendant la sortie du mystérieux prochain… En 2012, Carax retrouvait son Denis Lavant fétiche pour incarner les tribulations existentielles de l’étrange et protéiformes monsieur Oscar. Présenté à Cannes en 2012, Holy Motors déroute autant qu’il fascine, et il introduira merveilleusement la discussion à suivre. Carlos Tello, de l’Université Paris VII, grand manitou de ce cycle, a invité Marie-Laure Delaporte, Docteur en Histoire de l’Art, pour répondre aux nombreuses questions que pose ce cinéma de recherche. Un cocktail à suivre permettra de prolonger le débat.

Le Ciné-club Louis Lumière est l’un de nos plus anciens rendez-vous. Il fête sa rentrée en fanfare mardi à 20h en invitant Renato Berta, l’un des plus grands chefs opérateurs en activité. Collaborateur régulier de Philippe Garrel, il interviendra avant et après la projection de l’Ombre des femmes, variation autour du cinéma et de l’amour, deux thèmes chers au réalisateur. Pour ne pas mettre un terme trop brutal à cette passionnante rencontre, elle se poursuivra au Grand Bar, lors du rituel cocktail.

Nous nous réjouissons du succès de BlacKkKlansman, >à la fois car nous sommes  contents de vous voir nombreux dans nos salles, et car nous sommes ravis de constater que Spike Lee a retrouvé sa verve… et son humour ! D’une histoire aussi vraie qu’improbable – un flic noir infiltre le Ku Klux Klan –  il a tiré un film vif, serré, drôle, tendu et juste, sans rien lâcher de son engagement pour la cause des Afro-Américains. Si BlacKkKlansman, couronné du Prix du dernier Jury cannois est une bonne surprise de cette rentrée, il permet aussi de se replonger dans la filmographie, vaste mais inégale, de l’infatigable cinéaste militant. Rassurez-vous, nous n’avons gardé que le meilleur, à commencer par la version restaurée de Do the Right Thing qui, réalisé en 1989 dans la canicule newyorkaise, avait lancé la carrière de Spike, également interprète. Autre copie neuve, celle de Miracle à Santa Anna, film de 2008 inédit en France, qui rend un hommage aussi vibrant qu’appuyé aux Buffalo Soldiers, surnom des fantassins afro-américains pendant la Seconde Guerre Mondiale. Après une ouverture en forme de thriller mystérieux, un grand flash-back revient sur l’étonnante histoire d’une escouade isolée dans un village toscan cerné par les Allemands. Egalement au programme du Cycle Spike Lee, She Hate Me, critique de l’éthique américaine, la 25e Heure, ou les affres des derniers moments de liberté d’un taulard, et OldBoy, remake du thriller coréen de Park Chan-Wook.

Avant le rituel paragraphe de clôture, un mot pour la copie restaurée du chef d’œuvre de Cimino, The Deer Hunter, projetée jeudi à 20h, ainsi que l’annonce de la ressortie du Casino de Scorsese la semaine prochaine, et on termine avec l’Enfance de l’Art. Mercredi à 14h30, elle propose aux tout-petits Rita et Crocodile, charmant dessin animé de Siri Melchior et, dimanche, le burlesque College de Buster Keaton. Cette séance dominicale de 14h sera suivie d’un délicieux goûter offert par Bio C’Bon.

Belle semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action.