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L'Édito

Ho Corse, île d’amour (du cinéma).

L'Édito

Ho Corse, île d’amour (du cinéma).

Chères spectatrices, chers spectateurs, 

Après Gainsbourg, c’est au tour de Tino Rossi de nous inspirer un titre pour annoncer une semaine pleine de corsitude. D’abord avec deux soirées Nuits Med 2022, puis par l’exceptionnelle présence d’un natif d’Ajaccio, qui n’avait pas pu inaugurer la salle à son nom, mais nous offre vendredi Une Journée avec Paul Vecchiali. Par ailleurs, Moonage Daydream, présenté dimanche à 14h30 par le passionnant Enrique Seknadje et accompagné du cycle David Bowie, ravit les fans de Ziggy. Un ciné-club ESSEC (samedi) et l’Avant-première de Pamfir (lundi soir), un nouveau film ukrainien, complète cette belle programmation, où l’on retrouve tous nos anciens succès cités en bas de lettre. 

Chaque année, le Grand Action accueille le palmarès des Nuits Med, festival corse de courts-métrages, dont notre salle est partenaire depuis 2013. Dominique Degli Esposti sera avec nous mercredi à 19h pour nous présenter son film, Brusgiature, et accompagner deux autres films :  Après le rouge, de Marie Sizorn, et Les jambes de Maradona, de Finas Khoury, Prix Nuits-Med/Grand Action 2020, qui sera aussi projeté chaque soir (sauf mercredi) à 20h avant Moonage Daydream, dont on parle plus loin. Poursuite des Nuits Med jeudi avec, à 18h, 19h30 et 21h15, trois séances du Panorama corse (#1, 2 et 3) qui résument les temps forts du festival et la vitalité du cinéma îlien. 

La Corse sera encore à l’honneur vendredi, décrétée Journée Paul Vecchiali, né à Ajaccio en 1930. Les plus fidèles de nos spectateurs se souviennent que Paul n’avait pu nous honorer de sa présence lors de l’inauguration de la salle qui porte son nom. Désormais remis, l’inoxydable doyen du cinéma français passera son vendredi au Grand Action pour nous présenter L’Etrangleur (à 14h30), Change pas de main (à 17h), C’est l’amour (à 19h), et Pas… de Quartier (à 21h). Par avance, un grand merci à ce grand monsieur, et nous vous attendons nombreux pour lui rendre l’hommage qu’il mérite.  

Samedi à 19h30, le Ciné-club ESEC nous convie à découvrir un ovni cinématographique, où John Wax et Jean-Pascal Zadi bousculent les clichés de la négritude chère à Aimé Césaire. Déglinguée et irrévérencieuse, Tout simplement Noir fut une bonne surprise de l’année dernière, alors que l’inénarrable JPZ inventait un curieux genre cinématographique et autobiographique, en dehors de tous les codes. 

Après son documentaire sur Kurt Cobain (leader de Nirvana), Brett Morgen a mis près de 7 ans à monter Moonage Daydream, où il balaye en plus de 2 heures la longue, novatrice et riche carrière de l’immense David Bowie, musicien, auteur, interprète et acteur. Point ici de témoignages de proches, mais un montage audacieux et électrisant de concerts, moments intimes et interviews de l’artiste. Morgen a pu avoir accès à une faramineuse quantité d’archives dont il fait un usage osé, mais tripant. Dimanche à 14h, le critique Enrique Seknadje nous fait la joie de revenir parler de la star, comme il le fit la semaine dernière lors d’un passionnant moment d’échange. Un cycle David Bowie accompagne la sortie nationale de Moonage Daydream, afin de mettre en lumière les incursions, signées Lynch, Nolan ou Tony Scott, de David au cinéma. « Ch-ch-ch-ch, changes, turn and face the strange… Just gonna have to be a better man. Time may changes me, but I can’t trace time », chantait-il en 1971 sur l’album Hunky Dory.

Depuis deux semaines, Jeunesse en sursis, de Kateryna Gornostai, nous ouvre au cinéma ukrainien. Lundi à 20h15, nous verrons, en Avant-première, Pamfir, de Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk. Ce jeune réalisateur – on peut l’appeler par son prénom – sera dans la salle pour débattre à l’issue de la projection de son film qui secoua la dernière Quinzaine des Réalisateurs cannoise. Le film sortira le 2 novembre sur nos écrans. On y reviendra donc…

Faites glisser vers le bas pour voir les autres films à l’affiche cette semaine, et consacrons nos dernières lignes à l’Enfance de l’Art. Mercredi 14h30, Anne-Claire Dolivet viendra présenter Petites Danseuses, documentaire sur le petites filles qui rêvent en tutu et, dimanche à 14h, séance animation japonaise avec Arrietty le petit monde des chapardeurs, de Hiromasa Yonebayashi.    

Bona settimana.

Isabelle Gibbal-Hardy è a squadra di Grand Action