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L'Édito

Frissons et son.

L'Édito

Frissons et son.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Les frissons, ce sont ceux que provoque le cinéma du grand John Carpenter auquel nous consacrons notre week-end. Samedi et dimanche, plein de films sur copie neuve, présentés par des spécialistes, afin d’accompagner la ressortie du Prince des Ténèbres… Ce pourrait être le surnom de Carpenter ! Quant au son, il est aussi en vedette avec, jeudi à 20h, le premier Ciné-club AFSI (Association Française du Son à l’Image). L’occasion de voir le récent Woman at war, de l’Islandais Benedikt Erlingsson, en présence de l’équipe qui fit que son génial film militant n’est pas muet ! Ajoutez à ça deux avant-premières : une mercredi pour Même qu’on naît imbattables ! L’autre lundi pour Sergio Leone, une Amérique de légende. Ces deux documentaires seront présentés par leurs artisans. Toutes ces manifestations laissent un peu de place à L’Adieu aux Armes, où Frank Borzage adapte Hemingway, Breaking Away, délicieux Peter Yates très 70’s, le First Man sur la lune de Damien Chazelle, l’échappée Leave no trace de Debra Granik et l’infiltré BlacKkKlansman de Spike Lee.

Honneur au son, et à notre nouveau Ciné-club AFSI qui donne la parole aux professionnels de l’oreille. Après ceux de l’image et de la déco, il était bien normal qu’ils aient, eux aussi, leur ciné-club. Pour leur coup d’essai, jeudi à 20h, ils projetteront Woman at war, où Benedikt Erlingsson raconte le combat écologique d’une rebelle islandaise au caractère bien trempé. Les artisans de la bande passante du film – François de Morant à la prise de son, Olivier Touche au montage paroles, Aymeric Devoldère et Raphaël Sohier au montage son – seront tous dans la salle pour débattre avec le public. Ça va faire du bruit !

Il y a plus de 40 ans que John Carpenter glace le public, réjouit ses producteurs et ravit la critique. Réalisateur, mais aussi scénariste et compositeur, il a imposé ses règles au cinéma de science fiction et d’épouvante au point d’être considéré comme un maître de l’horreur. Nous consacrons notre week-end à John Carpenter, avec une série de projections de ses films phares sur copie neuve. Il connut le succès dès les années 70 avec Assaut et surtout Halloween, terrifiant cauchemar festif dont il a aussi signé la musique ; le réalisateur Nicolas Saada viendra nous le présenter dimanche à 16h30, avant de laisser la parole à Philippe Guedj, critique au Point. Carpenter attaque la décennie suivante avec Fog, un terrifiant carton dans le brouillard que nous reverrons samedi à 16h30 avant d’en parler avec Alexis Hyaumet, responsable éditorial de Revus et Corrigés. Il enchaîne sur New York 1997, violente dystopie où Manhattan est devenue une prison. Nous ressortirons le 19 décembre ce film que vous pourrez voir samedi à 19h, avant d’en parler avec Philippe Guedj. Suivent The Thing, Christine et Starman, avant les plus légères et réjouissantes Aventures de Jack Burton. Incompris à sa sortie, le film est devenu culte en vidéo, notamment grâce à Guillaume le Disez, qui nous en dira plus après la projection de samedi à 14h. Carpenter poursuit sa route pavée d’effroi avec Le Prince des ténèbres (nous y reviendrons), puis Invasion Los Angeles, projeté dimanche à 19h en avant-première, et présenté par la réalisatrice Coralie Fargeat qui laissera Alexis Hyaumet mener le débat.

Ce week-end accompagne notre ressortie de la semaine, le fameux Prince des Ténèbres, incarnation du diable contre lequel luttent un scientifique et un prêtre (Donald Pleasence, acteur fétiche de Carpenter, vu dans Halloween et NY1997). Suintant comme le liquide verdâtre d’où émane le démon, la menace pèse sur un petit groupe d’étudiants venu assister à une expérience qui tourne mal. Très mal même, et il s’agit de l’un des films les plus terrifiants de son auteur. Tourné avec une économie de moyen que Carpenter sait magnifiquement sublimer, Prince des Ténèbres bénéficie d’une apparition d’Alice Cooper qui, lui même, fricotait avec le diable… Samedi et dimanche, certaines séances seront présentées par les intervenants du week-end, Alexis Hyaumet et Philippe Guedj.

Marion Cuerq et Elsa Moley, les réalisatrices de Même qu’on naît imbattables !, reviendront nous présenter leur formidable documentaire mercredi à 20h30. Et notre ami Jean-François Giré nous honore de sa présence lundi à 20h pour l’avant-première de son travail sur Sergio Leone, une Amérique de légende. Allez, juste trois lignes pour l’Enfance de l’Art. Mercredi à 14h30, Le Nouveau, comédie lycéenne de Rudy Rosenberg et, dimanche à 14h, Monte là-dessus où le mythique d’Harold Lloyd s’accroche à sa pendule.

Il est l’heure de conclure, bonne semaine, et adieu monsieur Bertolucci.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action.