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L'Édito

Des femmes formidables.

L'Édito

Des femmes formidables.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

La vie sans les femmes serait triste, bancale et boiteuse. Il en va de même du cinéma qui, dans notre programme de la semaine, célèbre une escouade de dames formidables, plein de belles énergies. My Wonder Women inspiratrices d’une héroïne de comics, jeune rebelle virtuélo-réelle de Ready Player One, muse inventive dans Phantom Thread ou Lady Bird en pleine mutation post-adolescente, autant de belles personnes féminines et féministes. Mais, derrière ces femmes de fiction se cachent des actrices, et nous sommes heureux de rendre hommage à l’une d’entre elles. Notre Cycle Faye Dunaway, annonciateur de la prochaine ressortie sur copie neuve de l’Affaire Thomas Crown, permet de (re)découvrir quelques moments forts de la belle carrière de cette comédienne phare des 70’s (et au-delà !).

Si c’est un homme qui imagina le personnage de Wonder Woman, il lui fut inspiré par les deux femmes qui, intellectuellement et intimement, partageaient sa vie. Angela Robinson nous entraîne dans la drôle d’histoire de cette famille d’universitaires libres qui défraya la chronique de l’Amérique puritaine des années 30. Avec My Wonder Women, cette jeune cinéaste, militante féministe, évoque une anecdote peu connue, et réalise une ode à la liberté de réfléchir, de créer, et d’aimer. Si le trio d’acteurs du film est parfait, mettons une petite note supplémentaire à Rebecca Hall, interprète de l’épouse légitime, piquante, charmante et agissante. On l’adore et on attend sa prochaine prestation…

D’origine britannique comme Rebecca, Olivia Cooke est la révoltée de Ready Player One. Révélée par la série Bate’s Motel alors qu’elle sortait à peine de l’adolescence, elle fait son entrée dans la cour des grands devant la caméra de Spielberg. Grandir est le sujet de Lady Bird, inventée par Greta Gerwig et incarnée par Saoirse Ronan, un prénom impossible, mais qu’on vous invite à retenir car on devrait la revoir. Tout comme l’étonnante Vicky Krieps, muse du couturier de Phantom Thread, réalisé avec une élégance toute andersonnienne.

Une actrice qu’on ne se lasse pas de voir et de revoir, c’est Faye Dunaway. Le Cycle que nous lui consacrons éclaire les multiples facettes de ce diamant, qui commença à briller brutalement en jouant les tueuses aux côtés de Warren Beaty dans Bonnie and Clyde, que nous projetterons à partir du 16 mai. En attendant, nous la retrouverons en femme trompée mais décidée dans Chinatown de Roman Polanski, en journaliste amoureuse de l’architecte de la Tour infernale, de John Guillermin, en complice d’un espion traqué dans Les Trois jours du Condor de Sydney Pollack, et en manipulatrice télévisuelle dans Network, de Lumet, qui lui valut l’Oscar en 1977. Petit saut temporel jusqu’en 1993 pour le poétique Arizona Dream, d’Emir Kusturica. Tout ce programme nous conduira gentiment vers le 16 mai pour la réédition de prestige de l‘Affaire Thomas Crown, film culte réalisé en 1968 par Norman Jewison et qui fit de Faye et Steve McQueen d’absolues icônes du chic glamour et sexy, sur une musique de Michel Legrand.

Le même film sera projeté lors des deux séances de l’Enfance de l’Art cette semaine, mercredi à 14h30 et dimanche à 14h. Et ça tombe bien, Un Transport en commun et Deweneti, projeté en avant-programme, sont tous deux réalisés par une femme, la talentueuse Dyana Gaye.

Alors merci mesdames, et bonne semaine à toutes. 

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du GrandAction