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L'Édito

Daltontrombus.

L'Édito

Daltontrombus.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Ce nom semblant échappé d’un album d’Astérix rime avec Spartacus et Exodus, deux films qui ont permis à l’immense scénariste Dalton Trumbo de retrouver sa légitime place en 1960 après ses années de purgatoire ; deux films surtout que le distributeur Swashbuckler ressort cette quinzaine sur nos écrans. S’ils sont les stars de cette période, ils laissent de la place à une riche programmation. Riche en films, avec notamment La Planète des Singes, de Franklin J. Schaffner, un Cycle Stanley Kubrick, et plusieurs de nos précédents succès dont A Bigger splash et Midnight Special. Et riche aussi en événements, avec trois grands rendez-vous.

Le premier, mardi 10 mai à 20h, est un Ciné-Club Positif autour de Camille Claudel 1915. 1915, c’est l’année où, déjà internée depuis deux ans, la sculpteur coincée entre deux maîtres (son frère Paul et Rodin), est transférée dans l’asile psychiatrique du sud de la France qu’elle ne quittera qu’en 1943, pour aller au cimetière. De ce terrible drame humain, Bruno Dumont a tiré un film bouleversant où Juliette Binoche montre l’étendu de son talent. Pierre Eisenreich, rédacteur de la revue, nous présentera la séance.

Le vendredi 13 nous portera bonheur puisque nous verrons une vraie rareté assez gonzo. Lors de cette soirée Distorsion, sera projeté en première française Samouraï Cop 2 (Deadly Vengeance, ajoute le titre original). Cette authentique et drôlissime série B (voire C ou D) de Gregory Hatanaka donne l’occasion au « Cop » du titre de reprendre son sabre et du service pour aller pourfendre des yakuzas. Un film saignant comme une bavette et gouleyant comme un gamay.

La quinzaine événementielle se terminera mardi 17 mai à 20h avec Ciné-Club Louis Lumière, où nous suivrons les festives Spring Breakers, des gamines insouciantes prêtes à tout pour s’éclater. Le chef opérateur Benoit Debie, maître de la lumière de ce film d’Harmony Korine, également collaborateur régulier de Gaspar Noé, sera avec nous pour commenter son travail et nous accompagner au cocktail à suivre.

A la fin des années 30, Dalton Trumbo a déjà publié Johnny Got his Gun (qu’il adaptera en 1971) et enchaîne les scénarios avec une stupéfiante rapidité. Bien que grassement payé, il est aussi membre du Parti Communiste, ce qui lui vaudra de gros ennuis et même la prison en 1950. Inscrit sur la liste noire des activistes anti-américains, il continue à écrire et obtient même deux Oscars sous des noms d’emprunt ! Trumbo sort de cet anonymat politique en 1960 grâce à Kirk Douglas qui impose son nom au générique du Spartacus de Kubrick, et Otto Preminger qui fait de même pour Exodus.
Alors qu’un biopic sur Trumbo est à l’affiche chez certains confrères, nous sommes heureux de ressortir ces deux films clé sur copie neuve. Mercredi 4, Spartacus, l’esclave devenu gladiateur entrera dans l’arène de nos salles sous la caméra de Stanley Kubrick, et sera rejoint, mercredi 11, par Exodus, le navire des survivants de la Shoah filmé par Preminger.

Pour accompagner Spartacus, nous poursuivons notre Cycle Stanley Kubrick, avec les huit films de la semaine dernière et, en plus, l’extraordinaire Docteur Folamour avec le non moins extraordinaire Peter Sellers. Toujours à l’écran aussi La Planète des Singes, première adaptation de Pierre Boulle par Franklin J. Schaffner en 1968, à voir notamment pour les formidables maquillages de John Chambers. Et puis quelques séances aussi pour A Bigger splash, Midnight Special, Ave César ! et Le Pont des Espions.

Terminons avec L’Enfance de l’Art qui, mercredi et dimanche après-midi, affirme avec Billy Wilder que Certains l’Aiment Chaud.

Bonne quinzaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action