Un film après l’autre.
Chères spectatrices, chers spectateurs,
Les grandes sorties s’enchaînent au Grand Action ; après Oui, (accompagné d’un cycle Nadav Lapid qui vit sa dernière semaine), voici venir Une Bataille après l’autre, le nouveau Paul Thomas Anderson, géniale confrontation entre Leo DiCaprio, ancien révolutionnaire et père attentif, et Sean Penn, qui compose un inoubliable méchant de cinéma. Si les films les plus attendus du moment se retrouvent dans nos salles, elles accueillent également de nombreux évènements, par lesquels nous débuterons cette lettre.
Comédien de formation passé au scénario puis à la réalisation, Emmanuel Courcol a réussi avec En Fanfare une des meilleures comédies françaises de l’année dernière sur la rencontre fortuite et légèrement disharmonique entre deux frères musiciens, l’un chic chef d’orchestre, Benjamin Lavernhe, l’autre prolo-tromboniste d’une fanfare, Pierre Lottin. Le Ciné-club de l’ AFSI, l’Association Française du Son à l’Image, nous invite à la voir/revoir jeudi à 20h. On débattra ensuite avec Pascal Armant – Chef opérateur du son, Sandy Notarianni – monteur son et Niels Barletta – mixeur.
Ce week-end, nous accueillons nos projections annuelles du Festival Play It Again. Vendredi à 20h, Trois Hommes et un couffin pouponnent pour la caméra de Coline Serreau, qui sera dans la salle pour en débattre avec le journaliste Guillaume Daudin. Le lendemain à 13h, on reverra La Noire de, d’Ousmane Sembène, et dimanche midi, ce sera Le Terroriste, de Gianfranco De Bosio.
La veille de cette séance dominicale, il y aura eu le Merci le court #14, sélection de films, petits par la durée mais grands par le talent, amoureusement sélectionnés par notre ami Adrio. Pour ce nouveau rendez-vous du samedi 17h, il décline le thème Paraître et être avec L’avance, de Djiby Kebe, suivi des Tremblements, de Louise Chauvet, de RDV,de Jules Cottier, et enfin de Mac & Cheese,d’Elsa Leviant. Les quatre cinéastes seront à nos côtés et échangeront avec le public. Selon la tradition, la discussion se prolongera autour d’un verre au Grand Bar.
Mardi à 20h, on finira la semaine par un indispensable documentaire proposé par le Ciné-club Louis Lumière. Jérôme Clément-Wilz sera dans la salle pour montrer et parler de Ceci est mon corps, où il évoque le procès du prêtre qui avait abusé de lui.
Ce mercredi est marqué par la sortie d’Une Bataille après l’autre. Paul Thomas Anderson est né en 1970 à Los Angeles, dans le quartier de Studio City ! Prédestination. A 23 ans, il réalise logiquement son premier court métrage (Cigarettes and Coffee), remarqué au Festival de Sundance (l’occasion de rendre un petit hommage à Robert Redford). Le succès viendra vite avec Boogie Nights et Magnolia (Ours d’or 2000). Persistant dans l’étude de personnages souvent dysfonctionnels qu’il suit par de longs plans séquences, il signe quelques chefs d’œuvres, comme There will be blood et Phantom Thread, tous deux habités par Daniel Day-Lewis. PTA retrouve cette veine tourmentée dans son dernier opus, Une Bataille après l’autre, servi par un casting 12 étoiles. Ancien révolutionnaire désabusé et paranoïaque, Bob (Leonardo DiCaprio) vit en marge de la société, avec sa fille Willa (Chase Infiniti). Quand son ennemi juré (Sean Penn) refait surface après 16 ans et que Willa disparaît, Bob remue ciel et terre pour la retrouver, affrontant pour la première fois les conséquences de son passé, aidé par son ami Sensei (Benicio Del Toro). Le film est un tourbillon. On connait la maîtrise et l’imagination de Paul Thomas Anderson qui trouve ici un sujet dément pour une galerie de portraits étonnants. 2h42 de grand art et de grand spectacle !
Oui, le brûlot de Nadav Lapid, tout comme Bonjour la langue, de notre regretté Paul Vecchiali et A toute épreuve, l’explosif polar de John Woo, gardent évidemment l’affiche. Sachez que l’Enfance de l’Art nous propose dimanche à 14h Mon ami robot, de Pablo Berger.
Excellente semaine.
Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action