Un été au ciné
Chères spectatrices, chers spectateurs,
Si notre courrier hebdomadaire va marquer une pause, le Grand Action restera ouvert tout l’été, avec un programme très alléchant, porté par la Trilogie d’Oslo de Dag Johan Haugerud : Rêves, Amour et Désir ravissent les publics. Certaines de nos récentes nouveautés vont tenir l’affiche encore quelques semaines (dont notre Hommage à David Lynch), et seront rejointes par de belles rééditions : trois John Huston (le 30 juillet), et un Cycle Wes Craven (le 6 août) pour annoncer la sortie de Shocker rénové (le 20 août). Et le 13 août, ceux qui ne sont pas à la plage auront la joie et le frisson de redécouvrir Les Dents de la Mer, magnifiquement brossées pour le cinquantième anniversaire du premier énorme carton de Steven Spielberg.
La Trilogie d’Oslo, trois films sur l’amour aujourd’hui, écrits et réalisés par Dag Johan Haugerud, était un succès annoncé : Rêves a reçu l’Ours d’Or 2025 à Berlin, festival où Désir avait, lors de l’édition précédente, glané le Prix Europa Cinéma, tandis que Amour séduisait les festivaliers de la Mostra de Venise. La sortie en salle des trois opus de la trilogie, que la critique loue depuis qu’elle les a découverts, n’a pas déçu les spectatrices et les spectateurs. Chaque film raconte des histoires d’amour et de sexe, qui n’ont d’autre lien que de se dérouler de nos jours, à Oslo et ses environs. On peut donc les voir dans le désordre, et avec un plaisir égal. Dans Rêves, une adolescente fantasme sur sa professeure et le confie à son journal intime ; dans Amour, une urologue et un infirmier se parlent de leurs rapports avec les hommes et de leur quête d’amour parfois bien flottante ; dans Désir, un ramoneur fait une expérience homo sans imaginer qu’elle va faire chanceler son couple hétéro. Trois histoires qui évoquent nos amours contemporaines avec une délicatesse des dialogues et une mise en scène simple et juste. Sans aucun doute la grande révélation cinématographique de cet été 2025.
Amateurs de classiques et fans de Huston, décalez vos vacances si vous devez quitter Paris fin juillet. En effet, le 30, arrivent sur nos écrans trois autres bijoux restaurés, signés de « Giant John », dont deux avec le magnétique Humphrey Bogart. Dans l’un, il embarque Katharine Hepburn sur The African Queen, dans l’autre, il est Plus Fort que le Diable face à Gina Lollobrigida. Moulin Rouge, le cabaret parisien où Toulouse-Lautrec (formidable José Ferrer) passait toutes ses nuits à la fin du XIXe siècle, complète ce programme John Huston.
Changement de braquet avec le Cycle Wes Craven qui va nous faire frémir dès le 6 août. Décédé il y a 10 ans, ce « maître de l’horreur » a inventé des concepts marquants, dont certains firent séries (Freddy, Scream…). Afin de préparer une piste sanglante pour l’atterrissage en terreur, le 20 août, de la copie intégralement rénovée de Shocker – l’histoire du condamné qu’on ne peut exécuter – le Cycle Wes Craven permet de répéter ses cris d’effroi. On y verra notamment La Dernière Maison sur la gauche (son premier long qui fit polémique), La Créature du Marais, ou La Colline a des yeux, l’un de ses grands succès. Patience ; le 6 août va vite arriver.
Une semaine plus tard, le 13, on espère que vous serez revenus de la plage car, après, il sera alors impossible de se baigner. Pour fêter le 50e anniversaire des Dents de la Mer (hé oui, il est sorti en 1975), une sublime copie neuve nous permet de replonger dans la gueule du plus célèbre requin du cinéma mondial. L’immense succès du film lança définitivement la carrière de Steven Spielberg, et, rien que pour ça, on pourra remercier le méchant squale.
Rendez-vous sur notre site pour le programme complet, et notamment celui de l’Enfance de l’Art qui, bien sûr, poursuit ses projections pendant les vacances d’été.
Vacances que l’on souhaite évidemment excellentes à celles qui ceux qui partent, et cinéphiliques aux autres qui restent.
A bientôt.
Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action