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L'Édito

Semaine de Rêves.

L'Édito

Semaine de Rêves.

Chères spectatrices, chers spectateurs, 


En ce chaud début juillet arrive sur nos écrans une fraicheur salutaire venue du nord, Rêves, l’Ours d’or du Festival de Berlin, premier volet de la Trilogie d’Oslo de Dag Johan Haugerud. Les deux autres – Amour et Désir – suivront dans les prochaines semaines. Deux événements avec vendredi VHYes de Jack Henry Robbins,  et samedi l’Avant-premières ! de Oui. Nadav Lapid et son actrice Naama Preis seront avec nous pour le dernier film, très attendu, du réalisateur israélien. Outre cet alléchant programme, vous retrouverez au Grand Action nos succès des précédentes semaines, dont l’étonnant Sous Hypnose, une délicieuse satyre suédoise de Ernst de Geer. 

Fils de Susan Sarandon et Tim Robins, l’acteur et musicien Jack Henry Robbins a réalisé en 2019 VHYes, une comédie assez délirante qui fut saluée pour son originalité. Tourné totalement au caméscope, mélangeant les formes aussi bien que les que genres, VHYes est un drôle de film, inédit en France, que son producteur, Delaney Schenker, viendra nous présenter vendredi à 20h.

Gros temps fort samedi à 19h, avec la présence dans notre salle panoramique de Nadav Lapid, accompagné de son actrice (et épouse) Naama Preis  pour l’Avant-premières !  de Oui.  Le film sortira le 17 septembre 2025, presque deux ans après l’attaque terroriste du Hamas de 2023, qui plongea Israël dans l’horreur, la région dans la guerre, et Gaza dans l’enfer génocidaire. Présenté à Cannes, à la Quinzaine des Cinéastes, Oui, le cinquième film du réalisateur, se déroule dans le cadre très particulier de ces moments où le patriotisme israélien est exalté par la survie. Y., un musicien déglingué, et Yasmine, une danseuse extravertie, fréquentent la jet set et, parfois, se prostituent. Mais le pianiste se voit confier la mise en musique d’un hymne nationaliste, bien loin de ses idéaux. Grande révélation du cinéma contemporain, Nadav Lapid fait preuve dans Oui, peut-être plus encore que dans ses opus précédents, d’une incroyable virtuosité. Il nous embarque dans une folie visuelle, sonore et sensorielle, portée par une ambition rare au cinéma. Sans aucun doute, l’un des immenses films de l’année. 

La Trilogie d’Oslo de Dag Johan Haugerud devrait aussi s’inscrire dans le panthéon filmique de cette année 2025. Romancier et réalisateur norvégien couronné de nombreux prix, Dag Johan s’est attaqué à un triptyque de l’intime, un trio de films, indépendants les uns des autres, qui décline les visions de l’amour et du sexe de ce premier quart du XXIe siècle. Écriture délicate, mise en scène élégante, caméra sensuelle, lumières douces et propos crus, les films partagent certains aspects, mais chacun explore une histoire particulière. Mercredi, Rêves, le récit de l’attirance d’une adolescente pour une de ses professeures, arrive le premier sur nos écrans. Les deux autres – Amour et Désir – suivront courant juillet pour un été d’illusion et parfois de désillusion. 

Vous retrouverez par ailleurs sur nos écrans le très étonnant Sous hypnose, où Ernst de Geer étrille avec humour et irrévérence le monde cruel mais trop policé de la start-upeurie moderne à travers l’histoire d’un couple qui se dérègle, ainsi que l’incroyable Voyage au bord de la guerre, tourné en 16mm dans l’Ukraine attaquée, par Antonin Peretjatko. Plusieurs autres films à voir encore et, évidemment, l’Hommage à David Lynch car on n’est pas près de l’oublier. 

Derniers mots et grand merci à l’Enfance de l’Art, qui a la bonne idée de ressortir Les Vacances de Monsieur Hulot, de et avec l’inénarrable Jacques Tati. Ce sera dimanche à 14h. 

Belle semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action