Sous hypnose.
Chères spectatrices, chers spectateurs,
Un film peut nous mettre Sous Hypnose ; c’est d’ailleurs le titre de notre sortie de la semaine, un ovni venu de Suède, signé Ernst de Geer, jeune réalisateur qui impose un ton satyrique bien particulier. Il y aura aussi plusieurs événements, avec des universitaires mercredi pour Behind the Shield, de Sirine Fattouh, l’avant-première vendredi de Nos Jours sauvages de Vasilis Kekatos, proposé par Les Rendez-vous du cinéma grec, la venue, dimanche à 16h, d’Antonin Peretjatko pour débattre autour de La Loi de la jungle et de son Voyage au bord de la guerre. Et puis samedi, on plongera dans le rafraichissant bain visuel de Merci le court #13 : à chacun ses baignades .
Évènement universitaire, « Cultures visuelles sous surveillance » viendra clore son séminaire au Grand Action mercredi à 19h, avec Behind the Shield, installation vidéo que Sirine Fattouha a imaginée et tournée à Beyrouth. La projection sera suivie d’un débat avec la cinéaste et Michael Issa El Helou, de l’Université Caen Normandie.
Vendredi à 20h, Les Rendez-vous du cinéma grec nous proposent l’avant-première du nouveau film de Vasilis Kekatos, Nos Jours sauvages. Daphné Patakia y interprète Chloé, une jeune fille en rupture familiale qui s’acoquine avec une bande de marginaux vivant de combines. Elle sera avec nous vendredi soir pour débattre après la projection, en compagnie du réalisateur et de Guillaume Dreyfus, le producteur.
C’est toujours un plaisir de retrouver les séances de Merci le court organisées par Adrio Guarino, à l’énergie aussi débordante que sa chevelure. Pour sa #13 et dernière de la saison, Adrio se mouille avec un programme intitulé À chacun ses baignades. Samedi à 17h, en prélude d’un débat avec les cinéastes, l’on verra L’appel de l’eau, de Clara Lemaire Anspach, Oyu, d’Atsushi Hirai, Le grand Calao, de Zoe Cauwet, et Red Flag, de Dimitri Krassoulia-Vronsky et Crush de Simone Marino.
Dimanche à 16h, Antonin Peretjatko viendra présenter La Loi de la jungle, et débattre après la projection. Puis il enchaînera à 18h45 pour introduire son dernier film, Voyage au bord de la guerre, un superbe documentaire tourné en 16mm dans l’Ukraine bouleversée par l’invasion russe de 2022.
Ernst de Geer, né en 1989, est scénariste et a déjà réalisé des épisodes de série. En 2023, il signe son premier long, Sous hypnose, qui arrive ce mercredi sur les écrans français et, comme tous les bons films, sur celui du Grand Action. Vera et André forment un jeune couple sérieux qui développe une appli pour faciliter la prise en charge médicale des femmes. Leur start-up est sélectionnée pour participer à un workshop où il s’agit de pitcher, de réseauter et de convaincre des investisseurs. Mais Vera veut s’arrêter de fumer et tente l’hypnose. Suite à cette expérience, tout va se dérégler dans l’univers aseptisé d’un hôtel à séminaires… Sous hypnose est une critique acerbe et astucieuse de ce petit monde du networking où la bienveillance n’est que de façade et les convenances aussi glaciales que les salles de réunion. Ernest de Geer cultive l’art du contrepied et enchaîne des scènes inattendues grâce aux savoureux dérapages de Vera. Une vraie surprise et un ton résolument nouveau. A propos d’exclusivités venues du nord, sachez que la Trilogie d’Oslo (Rêves, Amour, Désir,) arrive mercredi prochain au Grand Action.
Pour le reste, on garde The Phoenician Scheme et le Cycle Wes Anderson, l’Hommage à David Lynch et pas mal de nos récents succès. Et on termine avec l’Enfance de l’Art, qui alterne miaulements et coassements. Pour les premiers, ce sont ceux des Aristochats, chef d’œuvre félin de Wolfgang Reitherman (mercredi 14h30) et l’on entend les seconds dans La Prophétie des grenouilles, bijou batracien de Jacques-Rémy Girerd (dimanche 14h)
Belle semaine hypnotique.
Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action