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L'Édito

Il était une fois au cinéma

L'Édito

Il était une fois au cinéma

Il était une fois au cinémaChères spectatrices, chers spectateurs,

Bien sûr, le titre rend hommage à l’immense Ennio Morricone, mais il annonce aussi notre cycle La Salle à l’Écran. Imaginé pendant les 99 jours de fermeture, il réunit des films de tout genre se déroulant – beaucoup ou un peu – au cinéma. Par ailleurs, outre nos récentes sorties (Brooklyn Secret, The Hunt…), la semaine se conclura mardi par un Ciné-club Positif consacré à Blake Edwards. Après une coupe de champagne, nous verrons Diamants sur Canapé. Il était une fois la grande vie !

Mardi à 19h30, Christian Viviani animera donc le dernier Ciné-club Positif de la saison avant la pause estivale. Pour accompagner le dossier Blake Edwards de notre revue de cinéma préférée, nous retrouverons le charmant minois, faussement candide, d’Audrey Hepburn, délicieuse croqueuse de Diamants sur Canapé. Une comédie « edwardienne », donc bondissante, enlevée et pétillante comme le champagne servi avant la projection. Et rassurez-vous : le Ciné-club Positif reviendra à la rentrée, comme la plupart des rendez-vous, rencontres et débats cinéphiliques que vous êtes nombreux à plébisciter.

A propos de plébiscite, vous avez été nombreux à suivre et supporter notre opération #LaSalleAlEcran qui a consisté à mettre en ligne un film par jour pendant les 99 jours de fermeture. Maintenant que les salles ont rouvert, nous avons décidé de les célébrer en vous proposant un cycle La Salle à l’Écran qui occupera une bonne partie de l’été. Dans cette sélection – forcément hétéroclite et naturellement menée par Once Upon a Time in Hollywood – on ne trouve que des films qui se déroulent dans un cinéma. Qu’il s’agisse d’une scène subalterne, d’un passage fugace ou même du centre de l’intrigue, le moment reste toujours signifiant car la salle distille sa magie et infiltre les récits. Au programme (outre le Tarantino) : Cinéma Paradiso, manifeste cinéphilique de Giuseppe Tornatore (avec une partition d’Ennio Morricone), L’Esprit de la Ruche, fable politique de Victor Erice, Lenny and the Kids, chronique familiale de Joshua et Benny Safdie, Minnie et Moskowitz, brutale délicatesse de John Cassavetes, Sogni d’Oro, comédie psychanalytique de Nanni Moretti, Goodbye, Dragon Inn, errance nostalgique de Tsai Ming-Liang, Dernière Séance, drame de la solitude de Laurent Achard, ainsi que le flamboyant King of New York, d’Abel Ferrara, et la merveilleuse Judy Garland, dont Georges Cukor proclamait : Une Étoile est Née. Dans les prochaines semaines, d’autres films viendront compléter la liste de La Salle à l’Écran.

Pendant ce temps, Brooklyn Secret, d’Isabel Sandoval poursuit sa carrière, vivement recommandé par une presse unanime. Il faut dire que l’histoire de cette jeune femme, transgenre et clandestine, qui aide une vieille dame, cherche des papiers et trouve l’amour, est bouleversante. La réalisatrice signe un touchant premier film sous sa nouvelle identité (auparavant, elle s’appelait Vincent) et interprète avec beaucoup de force Olivia, Philippine immigrée aux USA. Une vraie découverte.

On est aussi surpris par The Hunt, film étonnant qui épouse les codes de la série B, réalisé par Craig Zobel, boosté à l’humour sanglant, voire au délire gore. Subversive et polémique, cette chasse à l’homme – version 2.0 des Chasses du Comte Zaroff également visible sur nos écrans – joue avec les clichés du genre et de l’Amérique contemporaine. Un savoureux cocktail !

Tandis que Dark Waters, de Todd Haynes, et Queen and Slim, de Melina Matsoukas, conservent quelques séances, il est déjà temps de conclure avec l’Enfance de l’Art. Même programme que la semaine dernière, à savoir : Bonjour Tout le Monde, d’Anne–Lise Koehler et Eric Serre (mercredi 10h30) et L’Été de Kikujiro, de et avec Takeshi Kitano (dimanche 14h).

Bonne semaine.

Isabelle Gibbal Hardy et l’équipe du Grand Action.