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L'Édito

Yes futur !

L'Édito

Yes futur !

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Contrairement aux Punks, les cinéastes ont toujours accordé un large crédit au futur, et la science-fiction a donné naissance à des films passionnants, troublants ou terrifiants, et toujours intéressants. La Planète des Vampires de Mario Bava l’est à plusieurs égards, et nous permet aussi de vous proposer un cycle des Classiques de la science-fiction, avec une pure rareté. L’on retrouvera aussi nos ressorties exclusives des précédentes semaines (The Serpent and the Rainbow, de Wes Craven, Do The Right Thing, de Spike Lee, et Blue Velvet, de David Lynch) avant de découvrir la semaine prochaine le très attendu BGG. Des précisions à la fin de la lettre.

Maître de la lumière et de la couleur, Mario Bava éclaira de nombreux films avant d’en réaliser. Avec son copain Dario Argento, ils inventèrent un genre, le giallo, qu’on pourrait qualifier – tout en risquant de s’attirer les foudres de certains puristes – de « fantastique spaghetti« . Horreur gothique mâtinée d’érotisme kitsch et de polar parodique, le giallo fait partie de l’histoire du cinéma italien des années 60. Même si elle est un peu plus « chic » que d’autres films de Bava, La Planète des Vampires, qui a inspiré l’Alien de Ridley Scott, peut être vu comme un film giallo. En tout cas, cette Planète des Vampires (en V.O. Terrore nello spazio) mérite le détour, d’abord parce qu’elle s’inscrit dans l’histoire du cinéma, et aussi pour son sublime technicolor, magnifiquement utilisé par Mario. Manifestement, il adorait ça !

Outre l’évident Alien, Le 8e Passager déjà cité, le cycle Classiques de la science-fiction qui accompagne La Planète des Vampires nous permettra de voir notamment La Dixième Victime, un film 60’s oublié qui pourrait presque être giallo. Signé Elio Petri qui, quelques années plus tard, décrochera la Palme d’Or pour La Classe Ouvrière va au Paradis, ce film de SF réunit Ursula Andress et Marcello Mastroianni dans une étrange chasse à l’homme. Nous verrons aussi New-York 1997 et The Thing, deux films emblématiques de John Carpenter, Alphaville l’incursion de Godard dans le futur, Videodrome de Cronenberg, et le formidable Invasion of the Body Snatchers, bijou fantastique de Don Siegel.

Non sans vous rappeler que nos rééditions estivales restent à l’affiche, levons le voile sur la semaine prochaine et ce fameux BGG. Les plus accros à l’actualité cinématographique auront reconnu Le Bon Gros Géant, la nouvelle féérie de Steven Spielberg qui, après le Pont des Espions, change radicalement de registre. En adaptant un conte de Roald Dahl, il cherche à séduire le jeune public, tout en sachant pertinemment que celui-ci n’a pas d’âge…

Concluons avec ce fameux jeune public que chérit L’Enfance de l’Art. Mercredi à 10h30, elle lui propose la petite souris Fievel et le nouveau monde, et jeudi matin et dimanche 14h, une série de courts-métrages burlesques de Roscoe Fatty Arbuckle, Fatty se déchaîne.

Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du GA.