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L'Édito

Tout savoir sur les professionnels.

L'Édito

Tout savoir sur les professionnels.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Notre titre créé un lien entre la ressortie d’un film assez inclassable, L’Homme qui voulait savoir, de George Sluizer et les cinq ciné-clubs qui vont rythmer la semaine, dont trois sont consacrés à des professionnels du cinéma. Voilà donc un programme riche en événements, mais qui laisse de la place à nos récentes sorties : Anhell69, le film « trans », où Theo Montoya trouve un ton très personnel pour évoquer le difficile quotidien du petit monde queer de Medellin, et Furiosa où George Miller évoque la jeunesse de la dernière héroïne de la saga Mad Max, découverte dans le précédent opus (Fury Road).

Mercredi à 20h, les cadreurs steadicam nous convient à leur Ciné-club AFCS en présence de Patrick de Ranter qui mania la caméra très mobile de Béla Tarr dans Les Harmonies Werckmeister. Un film poétique et contemplatif, où l’arrivée d’un étrange cirque montrant une baleine géante dans un village hongrois va créer le chaos. Débat à suivre. 

Jeudi à 20h, le Ciné-club des Écoles a invité une grande spécialiste du cinéma russe, Françoise Navailh, à commenter le magnifique Quand passent les cigognes, de Mikhail Kalatozov. 

Samedi à 18h30, Image & Parole nous propose de revoir Le Monde sur le fil, où Rainer Werner Fassbinder évoquait, en 1973, la réalité virtuelle, voire l’intelligence artificielle, dans un étonnant polar d’anticipation. Preuve que cet immense réalisateur allemand était vraiment visionnaire. On en débattra après la projection en 35 mm.

Dimanche à 18h, la corporation du costume-maquillage-coiffure au cinéma organise son rituel Ciné-club CMC et trouve dans la récente production française LE film qu’appelle le sujet. En effet, nous découvrirons les secrets des créatures du Règne animal, brillante réalisation de Thomas Cailley, en écoutant Ariane Daurat, cheffe costumière, ainsi que Frédéric Lainé et Jean-Christophe Spadaccini, superviseurs des maquillages d’effets spéciaux. Qui sont hallucinants. 

La parade des professionnels se poursuit lundi à 19h30 avec le Directors’ Club de Matthieu Bareyre, un jeune cinéaste à suivre. Pas étonnant donc qu’il se réfère à un réalisateur culte – le Danois Carl Theodor Dreyer – dont la carrière fut aussi longue que ses films rares : 14 en 50 ans ! Nous verrons Ordet, film luthérien, « d’une importance essentielle dans l’histoire du cinéma » disait Truffaut. Matthieu nous expliquera pourquoi, s’il est encore besoin de le faire, après la projection. 

Mardi à 19h, Sarah El Attar sera dans la salle pour présenter son film Je suis la France, un édifiant travail documentaire sur les violences policières. 

Nous vous signalons aussi la réédition de L’Homme qui voulait savoir, un thriller psychologique de George Sluizer, où un homme recherche sa femme mystérieusement disparue. Ambiance singulière. 

On conclut rituellement avec les deux séances de l’Enfance de l’Art. Mercredi à 14h30, Éric Omond et Grégoire Solotareff raconteront aux petits Loulou l’incroyable secret, et dimanche 14h, les enfants de tout âge partiront à la recherche du Château ambulant, chef d’œuvre d’Hayao Miyazaki.

Belle semaine. 

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action