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L'Édito

Rires et périls.

L'Édito

Rires et périls.

Chères spectatrices, chers spectateurs,
Semaine contrastée au Grand Action avec, d’un côté les délires de Terry Gilliam et des Monty Python, et de l’autre, des films graves sur les dérives de notre société qui, espérons-le, ne nous mèneront pas à l’apocalypse du film Le Monde, la Chair et le Diable (The World, the Flesh and the Devil). Cet étonnant film d’anticipation, réalisé en 1959 par Ranald Mac Dougall, met en scène un Harry Belafonte, seul au monde après un cataclysme planétaire. Outre sa portée philosophique et son engagement, cette œuvre méconnue est servie par une sublime photo noir et blanc qui magnifie New York, surréalistement déserte. Avant la ressortie officielle de ce film, nous sommes heureux de vous proposer une avant-première exceptionnelle, en présence de Patrick Brion, critique et initiateur du Cinéma de Minuit sur France 3. À l’issue du débat, l’échange se poursuivra autour d’un cocktail préparé par l’Intendance Suivra. Réservez donc votre soirée du mardi 29 mai pour découvrir ce film fascinant. Et notez déjà que le 5 juin, nous organisons une soirée similaire pour fêter la réédition de THX-1138, le film mythique de Georges Lucas produit par Francis Ford Coppola.

Revenons en au programme de la semaine, avec la filmographie (presque) complète de Terry Gilliam, metteur en scène illuminé et visionnaire, ex-membre des Monty Python, le groupe le plus inventif et le plus drôle du cinéma des 30 dernières années. Nous attirons votre attention sur Le Roi Pêcheur (The Fisher King) et Les Aventures du Baron de Munchausen, que nous ajoutons à la liste des films de la semaine dernière. Dans la salle Club, l’ambiance est moins rigolote, même si, à des horaires adaptés, les enfants pourront trouver leur bonheur avec Azur et AsmarLes Contrebandiers de MoonfleetLe Magicien d’Oz ou Je m’appelle Elisabeth, de Jean-Pierre Améris, projeté dimanche matin dans le cadre de l’Enfance de l’Art.

Le reste du temps, l’écran sera polémique avec une sélection de films consacrés à la “malbouffe“ et à l’industrie agroalimentaire. Outre Notre Pain Quotidien, documentaire autrichien édifiant (et effrayant), deux productions américaine pointent, non sans humour, sur les dérives de l’alimentation moderne. Super Size Me, de Morgan Spurlock et Fast Food Nation de Richard Linklater, pourraient salutairement dégoûter n’importe quel adolescent de remettre un jour les pieds dans un fast food. Deux films qui prouvent la vitalité du documentaire indépendant aux USA. Tout comme, doit-on le rappeler, la Vérité qui Dérange, qui est toujours à l’affiche. Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action