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L'Édito

Quinzaine des héros.

L'Édito

Quinzaine des héros.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Voici une lettre hebdomadaire un peu particulière, puisqu’elle couvre notre programmation sur deux semaines. Deux semaines de vacances scolaires pendant lesquelles, si vous ne glissez pas sur les pistes noires, vous pourrez toujours vous réfugier dans les salles obscures, et croiser, au Grand Action, quelques héros de la fiction et de l’histoire.

Lors que l’école est finie, nous nous appliquons à proposer au jeune public des alternatives à la programmation contemporaine. Cette quinzaine, certains des mythiques et indémodables héros nés de la littérature sont à l’affiche. Maniant l’épée ou le fleuret, Zorroles Trois Mousquetaires et Ivanhoé, ont été adaptés par les plus grands réalisateurs du cinéma classique américain (dans l’ordre Rouben Mamoulian, Georges Sidney et Richard Thorpe). Arrêtons nous quelques lignes sur Le Signe de Zorro, magistralement interprété par Tyrone Power et que nous présentons sur une copie neuve qui redonne toute sa splendeur et ses nuances au noir et blanc choisi par Mamoulian. Duelliste bondissant et masqué, épris de justice et de la nièce du tyran qu’il combat, Zorro est le héros d’une Californie opprimée. De l’avis général, et du notre en particulier, cette adaptation est la meilleure jamais réalisée sur le personnage inventé par Johnston McCulley. D’autant que Zorro affronte un « méchant » qui lui donne une cinglante réplique, l’épée à la main. Tyrone Power et Basil Rathbone, tous deux excellents escrimeurs, donnent au « final fight » un éclat particulier.

Si Zorro libère la Californie, le Che se charge de Cuba. Toujours à l’affiche – et en exclusivité dans le quartier – le diptyque que Steven Soderbergh consacre au héros de la révolution castriste est un élégant éclairage sur l’histoire. Magnifiquement servies par un Beniccio del Toro couronné par la Palme d’interprétation à Cannes, les deux époques du Che – l’Argentin et Guerilla – se répondent, entre ombre et lumière, sur le parcours fulgurant, brillant et controversé d’une icône du XXe siècle.
A propos de personnage réel dont le cinéma s’empare, nous avons le bonheur de vous annoncer la prochaine sortie sur nos écrans de Harvey Milk, dernier film de Gus Van Sant avec Sean Penn. Pour mémoire, Harvey Milk fut le premier homme politique, élu à la Maire de San Francisco dans les années 70, à révéler son homosexualité. La démarche, depuis, est devenue presque banale…

Pour revenir, et finir, sur cette quinzaine, l’Enfance de l’Art nous propose, mercredi à 14h, l’Etrange Noel de Monsieur Jack, qui, à défaut d’être de saison, est un merveilleux film du surdoué Tim Burton. Dans un autre genre de surdoué, samedi 28 février à 20h, nous projetterons le documentaire que Pierre Carles et Eric Martin ont consacré à ce sacré con de ChoronChoron Dernière, proposé dans le cadre du Festival de la BD des Grandes écoles, nous fera encore regretter la disparition du Professeur, pionnier de l’irrévérence et père spirituel de l’humour trash.

Bonnes vacances.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action