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L'Édito

Procès en série.

L'Édito

Procès en série.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Les procès, la justice et leurs dysfonctionnements ont inspiré quelques chefs-d’œuvre, dont Douze Hommes en Colère (Twelve Angry Men). Enfermés dans une salle de délibération, douze hommes doivent décider de la mort d’un autre. Onze sont pour, Henri Fonda est contre. Devant l’habile caméra de Sydney Lumet, il va développer un argumentaire qui fera plier l’évidence. La ressortie sur copie neuve des Douze Hommes en Colère nous a donné l’idée de consacrer une série de projections aux films de procès, vrai genre cinématographique américain. Pour lancer le débat, Julie Piekarski, Doctorante en Cinéma et auteur de la thèse Le Procès dans le Film, viendra animer une rencontre à la suite de la projection de Fury, réalisé par notre ami Fritz Lang. Ce sera samedi à 19h30, et les réservations sont ouvertes.

Les autres films de notre sélection, par ordre d’entrée en piste : Justice Pour Tous (And Justice For All), de Norman Jewison avec Al Pacino : un avocat intègre et colérique doit défendre un notable crapuleux. Témoin à Charge (Witness For a Prosecution) : un petit bijou rythmique où Billy Wilder fait danser Tyrone Power, Marlène Dietrich et Charles Laughton sur une partition d’Agatha Christie. De très brillantes scènes de procès et d’affrontements verbaux entre trois monstres sacrés. Madame Porte la Culotte (Adam’s Rib) où, lors d’un procès, un mari, magistrat, affronte son épouse, avocate. Dans cette comédie amoureusement misogyne ciselée par Georges Cukor, Katharine Hepburn et Spencer Tracy s’envoient de somptueux échanges dans une salle d’audience. Un régal. L’Invraisemblable Vérité (Beyond a Reasonable Doubt), un autre film de Fritz Lang aux rebondissements déroutants de virtuosité. La Loi du Silence (I Confess) d’ Alfred Hitchcock, avec un bouleversant Montgomery Clift en prêtre accusé à tord. L’Idéaliste (The Rainmaker), film injustement méconnu de Francis Ford Coppola.

Loin de ces retentissants procès publics, la salle Club accueille les secrets de la CIA mis en scène par Robert de Niro dans Raisons d’Etat (The Good Shepherd), mais aussi les frasques scorsesiennes du même De Niro (Mean StreetsCasino) et les mystères d’Harry Potter et l’Ordre du Phénix, cinquième volet de la saga.

Dès ce mois-ci, vous retrouverez aussi nos rendez-vous mensuels. Le dimanche 16, Le Mécano de la General version ciné-concert-goûter avec Buster Keaton en Mécano, Robert Piéchaud au piano et l’Intendance Suivra aux fourneaux.

Mardi 16, le Club Positif sera animé par Alain Masson, après la projection de La Marquise d’O, film-clé d’Eric Rohmer. Bonne rentrée.

Isabelle Gibbal-Hardy
L ‘équipe du Grand Action