Scroll down
L'Édito

Nouveaux films pour nouvelle année.

L'Édito

Nouveaux films pour nouvelle année.

Chères spectatrices, chers spectateurs,
Avant que ne débute la nouvelle année, le Grand Action vous propose cette semaine des nouveaux films. D’abord Elizabeth, le premier volet de la saga que Shekhar Kapur consacre à sa reine d’Angleterre préférée. C’était 10 ans avant l’Âge d’Or, que nous projetons depuis 2 semaines, mais déjà avec Cate Blanchett. Du côté de notre cycle d’Or, nouvel arrivage de primés cannois, avec notamment la Palme roumaine de 2007 (4 Mois, 3 Semaines et 2 Jours) et Pulp Fiction, le plus tarantinesque des films de Tarantino.
Au milieu des années 90, un jeune réalisateur d’origine indienne se lançait dans un projet ambitieux : une trilogie sur la vie d’Elizabeth 1re, qui régna sur l’Angleterre de 1558 à 1603 après avoir connu une enfance difficile, marquée par la décapitation de sa mère, Anne Boleyn, ordonnée par son père, Henri VIII. Pour interpréter ce personnage majeur de l’histoire britannique (et européenne), Shekhar Kapur convoqua une jeune actrice : Cate Blanchett. En 1998, Elizabeth, le premier film de la saga consacrée à la jeunesse de la future reine, sortait sur les écrans et permettait à son actrice de se faire remarquer en étant nominée aux Oscars. Cate Blanchett a depuis fait son chemin, mais elle est restée fidèle à Kapur et au projet, acceptant de remettre robes et perruques pour la deuxième partie de cette ambitieuse bio filmée, l’Âge d’Or, sorti le 12 décembre dernier. Pour mieux comprendre la vie hors norme d’Elizabeth, le Grand Action projette cette semaine les deux volets de cette saga, une vaste fresque servie par les talents conjugués de son réalisateur, de son actrice et d’une équipe technique et artistique solide.

Le talent, le Festival de Cannes a toujours su le reconnaître et le récompenser en ne cédant jamais à la facilité des grosses productions ou des succès trop annoncés. Pour preuve, le dernier rendez-vous cannois a couronné le film d’un jeune auteur Roumain, Christian Mungiu, 4 mois, 3 semaines, 2 jours, l’histoire bouleversante d’un avortement au temps de Caucescu. Quelques années plus tôt, en 1990, Sailor et Lula, de David Lynch, la fuite éperdue de deux amoureux dans un océan de violence, recevait la Palme. L’année suivante, elle allait à Barton Fink, les affres d’un dramaturge dans le Hollywood des 40’s, signé Joel et Ethan Coen. Signalons au passage que janvier au Grand Action sera largement ouvert à la plus remarquable fratrie du cinéma contemporain. Nous y reviendrons, mais poursuivons sur le Cycle d’Or avec la Palme de 1994, décernée à Pulp Fiction, un pur délire du surdoué Quentin Tarantino, où un petit couple de gentils malfrats rencontre de vrais méchants.
Pour une fois, et nous nous en excusons auprès de notre cher jeune public, peu de séances lui sont consacrées pendant ces vacances, même si les plus grands peuvent venir prendre une leçon d’histoire élisabéthaine avec les deux films de Kapur. Pour les très jeunes, reste l’enfance de l’art qui, ce mercredi à 14h, programme Dark Crystal, un fantastique conte fantastique de Jim Henson et Frank Oz.
Terminez bien 2007 et commencez bien 2008, où nous aurons plein de belles choses à vous proposer, comme le prochain film des frères Coen, No Country for Old Men.

Isabelle Gibbal-Hardy
L’équipe du Grand Action