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L'Édito

Lord Lincoln.

L'Édito

Lord Lincoln.

Chères spectatrices, chers spectateurs,
Deux événements importants cette semaine au grand Action : d’abord la ressortie sur copie neuve de Sa Majesté des Mouches (Lord of the Flies) de Peter Brook, et le Club Positif du mois, avec un grand film de John Ford un peu méconnu : Je n’ai pas Tué Lincoln (Prisoner of Shark Island). Et puis sinon, il y aura du cinéma italien, quelques films de ou avec George Clooney et des programmes pour les enfants.

Réalisé en 1936 par John Ford, Je n’ai pas Tué Lincoln, avec Warner Baxter et John Carradine, s’inspire de faits authentiques. Le médecin qui avait soigné l’assassin du Président Lincoln fut poursuivi pour complicité. Il purgea une longue peine dans la prison de Shark Island, où il dut subir les brimades de ses codétenus et des gardiens. Même s’il s’agissait d’un film de commande, on retrouve dans Je n’ai pas Tué Lincoln toute la maestria de Ford et un certain nombre de ses thèmes, comme l’injustice. « Ce qui m’intéresse, disait Ford, ce sont les conséquences d’un moment tragique sur des individus différents ». Nul doute que Pierre Eisenreich, spécialiste fordien à Positif, donnera d’autres éclairages sur le film lors du débat qui suivra la projection. N’oubliez pas de réserver votre soirée et vos places pour ce moment cinéphilique qui aura lieu mardi 16 à 20h.

Sa Majesté des Mouches (Lord of the Flies) tient donc l’affiche de la salle panoramique cette semaine. Adaptation par un metteur en scène majeur – Peter Brook – de l’œuvre emblématique d’un grand auteur anglais – William Golding -, Lord of The Flies est une fable cruelle. Des enfants se retrouvent livrés à eux-mêmes sur une île déserte. Le film décrit le retour à la vie sauvage du groupe, l’émergence de la bête qui sommeille en chaque individu dès lors que les codes sociaux n’existent plus. Réalisé dans un noir en blanc étrange et interprété par de jeunes amateurs, Lord of the Flies est une énorme claque. Un film nécessaire pour percevoir la noirceur de l’âme humaine, fut-elle enfantine…

Dans la salle Club, nous poursuivons notre panorama du cinéma italien, représenté cette semaine par Luchino Visconti (le Guépard et Mort à Venise) et Valerio Zurlini (Le Professeur). À certaines séances, vous pourrez aussi retrouver les tribulations de George Clooney, évadé burlesque pour O’Brother des Frères Coen, espion tragique dans Syriana de Stephen Caghan ou metteur en scène des Confessions d’un Homme Dangereux.

Nous donnons aussi rendez-vous aux jeunes amateurs de western pour la Poursuite Infernale, de John Ford, projetée mercredi à 14h, dans le cadre de l’Enfance de l’Art. Et que ceux qui sont allergiques aux cow-boys viennent prendre un bain de magie poudlardienne avec Harry Potter et l’Ordre du Phénix.

La semaine prochaine, nous retrouverons George Clooney dans son dernier film : Michael Clayton. Signé par le grand scénariste Tony Gilroy, ce thriller judiciaire dénonce les monstruosités du monde des affaires. Du velours pour Clooney, qui n’aime rien tant que de s’engager, ici dans le rôle d’un avocat d’affaires. Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et L ‘équipe du Grand Action