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L'Édito

like, amo, συμπαθ?, daisuki, j’aime… le cinéma !

L'Édito

like, amo, συμπαθ?, daisuki, j’aime… le cinéma !

Chères spectatrices, chers spectateurs,

L’amour du cinéma, ça se dit dans toutes les langues. En français parce que c’est la notre, et en anglais parce qu’on aime le cinéma américain, représenté cette semaine par Tarantino (Django Unchained), Ferrara (4h44 Dernier Jour sur la Terre) et De Palma (un nouveau cycle). Trois auteurs d’origine Italienne, pays dont on apprécie aussi le style cinématographique, dont Marco Tullio Giordana (Piazza Fontana) et les frères Taviani (César doit Mourir) sont les ambassadeurs. On aime également le Regard d’Ulysse du Grec Théo Angelopoulos, choisi par le Ciné-Club Positif de février, et l’animation japonaise fantastique de Mamoru Hosoda, élue des votants inscrits sur I Like Cinéma. On aurait encore pu crier cet amour du cinéma en russe, en allemand, en espagnol, en wolof, en ourdou ou en espéranto, car chacun de nos programmes, entre événements, exclusivité et répertoire, est une ode au cinoche. Voyons en détail l’ode de la semaine.

Deux événements vont la marquer. Samedi à 16h, les membres de I Like Cinéma ont voté pour une projection des Enfants Loups, Ame et Yuki, le dernier film de Mamoru Hosoda. Figure prometteuse de l’animation nippone, Hosoda a construit sa carrière sans passer par le prestigieux Studio Ghibli de Myiazaki, développant son propre style. Un film à voir des 6 ans. Rappelons que I Like Cinema est un réseau de film à la demande, qui permet à ses membres de programmer une séance de cinéma de leur choix. Il suffit de s’inscrire ici : ilikecinema.com

Nous parlions plus haut d’ode au cinéma. C’en est une, doublée d’une épopée, que Théo Angelopoulos compose dans le Regard d’Ulysse. L’histoire d’un cinéaste grec qui part à la recherche des bobines disparues d’un film préhistorique (début du XXe siècle) à travers les pays des Balkans, période post communiste et guerre à Sarajevo. Ce film, qui obtint le Grand Prix à Cannes 1995, a été retenu par nos amis du Ciné-Club Positif pour leur rendez-vous de ce mois, fixé à mardi soir. Sylvie Rollet, éminente plume de la prestigieuse revue, animera le débat à suivre.

Django Unchained, western spaghetti déchaîné, débridé, décalé et délirant de Quentin Tarantino est toujours en vedette. L’imposante et élégante stature de Jamie Foxx, as Django, domine une distribution hautement qualitative. Waltz en dentiste tueur, DiCaprio en méchant pervers, Jackson en esclave heureux, et Kerry Washington en black Lorelei. Que du bonheur. C’est drôle, violent, insolent, enlevé, attachant, bien écrit, mené tambour battant, porté par une bande son qui déchire, et diablement bien documenté, y compris sur la violence de l’époque, l’horreur de l’esclavage et l’ambiance des plantations.

Le vidéo-club Tarantino des semaines précédentes a laissé sa place à un Cycle De Palma. Les plus fidèles d’entre vous se souviennent que déjà cet été, nous avions fêté ce cher Brian. Mais l’arrivée imminente de son dernier film (Passion, qui sort le 13 février) méritait que l’on vous offre une seconde chance de vous remémorer sa carrière. De toute façon, on ne lasse pas de la folie sanglante de Carrie, de la tortueuse intrigue de Pulsions, de la vertigineuse mise en abîme de Blow out, de la perversité trompeuse de Body Double, de la dureté glacé du Bûcher des vanités, de l’enquête mortelle du Dahlia Noir, et de l’efficacité tendue de Mission Impossible.

S’il n’y avait les deux séances (comme autant de dernières chances) pour voir Fear and Desire, le tout premier long métrage de Stanley Kubrick dont on ne peut pas ne pas parler, nous aurions conclu directement avec l’Enfance de l’Art. La voilà, toujours dimanche à 14h pour Summertime, jolie peinture de l’adolescence de Matthew Gordon.

Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action