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L'Édito

Les bons, les brutes, et les événements.

L'Édito

Les bons, les brutes, et les événements.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

La ressortie sur une magnifique copie neuve du chef d’œuvre de Leone, Le Bon, la Brute et le Truand, nous donne l’occasion de ce titre, qui peut assez bien résumer notre programme. Côté « bons », il y a celui déjà cité, les autres films du cycle Sergio Leone, et globalement tous ceux que nous projetons. Mais certains ont un côté « brutes » : ce sont bien sûr ceux du Cycle Folies Meurtrières qui accompagnent la copie remasterisée de Massacre à la Tronçonneuse, de Tobe Hopper. Et puis surtout, quatre événements vont rythmer la semaine avec, par ordre d’apparition à l’écran : un CinéClub 7e Genre pour voir Sunday Bloody Sunday, une carte blanche polonaise pour Cinessonne, une présentation par Jean-François Giré de Il Etait une Fois la Révolution, et un Ciné-Club Univers Divergent avec la projection de Leviathan. Voyons le détail.
Notre jeudi soir sera gay-friendly puisque nous accueillons le CinéClub 7e Genre qui « aborde les questions de genres et de sexualités minoritaires ». Ce ciné-club LGTB nous propose de voir Sunday Bloody Sunday. Rien à voir avec la chanson de U2 ou le film de Greengrass qui aborde la révolte irlandaise de 1972. Ce Dimanche Comme les Autres (titre en VF) n’est pas sanglant, mais raconte une histoire d’amour différente, où, dans la brume londonnienne, une séduisante divorcée et un médecin quinquagénaire se partage les faveurs d’un jeune éphèbe bisexuel. Mis en scène par John Schlesinger, ce film d’une grande finesse sera suivi d’un débat animé par Philippe Pilard, spécialiste du cinéma britannique.

Le lendemain, l’association Cinessonne nous convie à sentir souffler le Vent d’Est, une émanation de Kinepolska qui met en vedette le cinéma polonais. Nous découvrirons donc, en présence des réalisateurs, une sélection de courts-métrages venus de l’est de l’Oder. Nous faisons confiance à Cinessonne, grand promoteur du cinéma européen, pour choisir des films de qualité.

Notre mardi sera agité. Il faudra choisir entre le western spaghetti et l’expérience sensorielle. Explications : avant la projection de Il Etait une Fois la Révolution, son Sergio Leone préféré (qui fait parti de notre cycle), Jean-François Giré viendra nous en parler. Et il a des choses à dire, puisque ce réalisateur de films documentaires (il en prépare un sur son sujet de prédilection), a écrit un livre qui fait aujourd’hui référence sur la façon dont les Européens abordent le genre si américain du western. Notez que vous pourrez vous procurer cet ouvrage (Il était une fois… le western européen) à la caisse du Grand Action.

Mais la concurrence est rude en ce mardi soir car, dans la salle voisine, nos amis scientifiques du Ciné-Club Univers Divergent nous proposent de voir Leviathan, stupéfiant documentaire de Lucien Castaing-Taylor et Verena Paravel.  Embarqués sur un chalutier, les deux réalisateurs ont glissé des caméras partout où c’était possible, et même ailleurs. Il en ressort une plongée (au sens propre) dans le monde de la mer et de la pèche, qui est aussi un signal d’alarme sur la fragilité des ressources halieutiques. A l’issue de la projection, le critique Jean-Michel Frodon animera un débat en présence du biologiste François Taddei et de Verena Paravel.
Pour accompagner le Massacre à la Tronçonneuse, un voyage sans retour au pays de l’horreur réalisé par Tobe Hopper en 1974, nous vous avons choisi quelques films qui donnent des haut-le-cœur. D’autant qu’on les regarde différemment si l’on sait que beaucoup sont inspirés de faits réels. Ainsi, L’Assassin sans Visage et L’Etrangleur de Boston, tous deux de Richard Fleischer, ont vraiment existé, tout comme Henry, Portrait d’un Serial Killer, de John McNaughton, Les Tueurs de la Lune de Miel, de Leonard Kastle, et les héros de Memories of Murder, de Bong Joon-Ho. Mais Psychose, de Hitchcock et Bloody Mama, de Corman, bien que pures inventions (quoi que…), n’en sont pas moins terrifiants.

Tandis que Spencer et Hill continuent la distribution de « bourre pif » dans On l’Appelle Trinita, d’Enzo Barboni, concluons avec l’Enfance de l’Art qui nous propose un conte réalisé par Jack Gold en 1981.  Le Petit Lord Fauntleroy passe des bas-fonds américains à l’Angleterre des lords, et c’est un voyage merveilleux.

Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action.