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L'Édito

La promesse de la jeunesse.

L'Édito

La promesse de la jeunesse.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Juste avant la Toussaint, qui précède la fête des morts (le 2 novembre pour les Catholiques), le Grand Action célèbre la jeunesse avec le septième Smells Like Teen Spirit Festival, toujours plein de promesses. C’est d’ailleurs lors de la précédente édition que nous avions rencontré Charlotte Le Bon, invitée par le Ciné-Club ESEC de ce mercredi 20h pour débattre autour de Falcon Lake. Côté programme, toujours mené tambour (amérindien) battant par Killers of the flower Moon, le dernier Scorsese, Le Festin Nu poursuit sa seconde carrière, et est rejoint par un autre David Cronenberg réédité : Faux-Semblants, dont chaque séance de 21h sera précédée du court-métrage Entracte, d’Anthony Lemaitre, prix Unifrance/Grand Action 2020. On retrouve aussi nos autres récents succès (Le Procès Goldman, Jeune Cinéma…) mais place à la jeunesse. 

Elle sera incarnée mercredi à 20h par la déli-malicieuse Charlotte Le Bon lors d’un Ciné-Club ESEC où la réalisatrice de Falcon Lake échangera avec le public. Charlotte avait assuré l’année dernière la clôture du Smells Like Teen Spirit Festival dont le #7  débute vendredi à 20h avec Guillaume Brac et son nouveau court-métrage, Un Pincement au cœur, suivi de Adventureland, de Greg Mottola, qu’il a lui-même choisi. Samedi donnera la parole et l’écran au Collectif Mohamed, dont le réalisateur Salah Azzouzi montrera deux films (Zone Immigrée, précédé d’Ils ont tué Kader, à 18h), puis à Marie-France Aubert, directrice artistique du Fifam, pour présenter Nous, étudiants ! de Rafiki Fariala, à 20h et en avant-première. Dimanche sera l’heure de la Compétition courts-métrages en présence des équipes, et on enchaîne sur trois cartes blanches à la dessinatrice Melek Zertal autour de The Bling Ring, de Sofia Coppola (17h45), Mysterious Skin, de Gregg Araki (19h45) et Spring Breakers, d’Harmony Korine (21h45). Deux autres cartes blanches suivront lundi : la première à 19h30 avec Léon Cattan, rédactrice en chef adjointe de Sorociné pour l’avant-première de Tiger Stripes, d’Amanda Nell Eu, et la seconde à 21h30, animée par l’illustratrice Anna Wanda Gogusey, qui, comme nous, adore Cry Baby, de John Waters. Nous verrons mardi à 19h30 un inédit, Perpetrator, de Jennifer Reeder, et à 21h30 une carte blanche au réalisateur Alexis Langlois pour The Faculty, de Robert Rodriguez. Nous vous dirons dans la prochaine lettre comment se conclura mercredi ce Smells Like Teen Spirit Festival #7

Des promesses, les jumeaux Mantle, gynécologues de génie tous deux interprétés par Jeremy Irons dans le virtuose Faux-Semblants, en font beaucoup à leurs patientes. Cette « pièce maitresse » (selon SoFilm) de l’œuvre de David Cronenberg, troublante et incorrecte, est notre (re)sortie de la semaine, et rejoint donc Le Festin Nu, adaptation de l’inadaptable roman de Burroughs. Notez que toutes les séances de 21h de Faux-Semblants seront précédées du court-métrage Entracte, d’Anthony Lemaitre, prix Unifrance/Grand Action 2020.

Comme le montre ses célèbres conférences filmées sur les cinémas américains et italiens, Martin Scorsese a l’âme d’un historien. Dans Killers of the flower moon, il se plonge dans un passé douloureux de son pays lorsque, après avoir vaincu et parqué les « natives », les blancs développèrent toute leur monstruosité pour les spolier encore. Dans les années 1920, le peuple Osage découvrit, sous les prairies inhospitalières où il fut parqué, une quantité considérable de pétrole. Cette richesse causa sa perte car elle attira nombre de sales types et de pauvres types qui s’employèrent à s’en accaparer par tous les moyens, y compris les plus violents. On polémique pour qualifier cette immense fresque de plus de 3 heures de néo, de non ou d’anti-western. Il n’empêche que, servi par une pléiade de stars scorsesiennes (De Niro, DiCaprio) ou venues d’autres univers (Jesse Plemons, et la formidable Lily Gladstone au regard insondable), Killers of the flower Moon est un vibrant hommage aux peuples premiers de l’Amérique, et à leur culture, si belle, si complexe, si oubliée…

Non sans rappeler que les films affichés plus bas figurent au programme, on conclut avec Enfance de l’Art. Mercredi à 10h30, les petits loulous verront Loulou et autres loups… et jeudi à la même heure, Les Nouvelles aventures de Rita et Machin.  

Très belle semaine. 

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action