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L'Édito

Grand classique au Grand Action.

L'Édito

Grand classique au Grand Action.

Chères spectatrices, chers spectateurs,
Après les révoltés de mai 68, changement de révolution cette semaine avec celle des Chemises Rouges débarquant en Sicile en 1860 et bouleversant le vieux monde du Guépard (Il Gatopardo). Mais si le classique de Visconti tient l’affiche, notre Ciao Stefano est toujours là, et l’INREES reprend ses rituels rendez-vous du jeudi.

Jeudi donc, à 20h, nos spécialistes des événements extraordinaires nous proposent un nouveau film-débat, consacré cette semaine aux contacts extraterrestres et animé par Stéphane Allix, fondateur de l’INREES et auteur du livre, Extraterrestre : l’enquête. Cet ouvrage fait de nombreuses références aux travaux du psychiatre John E. Mack, dont plusieurs patients prétendent avoir été enlevés par des êtres venus de l’espace. Certains relèvent de la pathologie, mais d’autres n’ont-ils pas vécu une expérience qui dépasse notre entendement ? Le débat suivra le film de Iain Softley, K-Pax, l’homme qui vient de loin, avec Kevin Spacey et Jeff Bridges, où un homme, errant dans la gare de New-York, soutient mordicus qu’il vient de l’idyllique planète K-Pax. Naturellement interné, ses propos ébranlent néanmoins le psychiatre qui s’occupe de son cas.

Palme d’Or en 1963, le Guépard est sans aucun doute un film majeur de l’histoire du cinéma. En adaptant le célèbre livre de Giuseppe Tomasi Di Lampedusa (rappelons aux candidats qu’il est au programme du baccalauréat), Visconti a trouvé un sujet à sa mesure. Issu d’une noble famille qui a du s’adapter à une société en mouvement, Visconti est en osmose avec le Prince Salina, impérialement interprété par Burt Lancaster qui, derrière les volutes de son cigare, regarde avec un élégant détachement l’écroulement de son propre monde. Le Guépard est une perfection cinématographique : richesse du propos politique, intelligence de la mise en scène, magnificence des décors, minutie de la reconstitution, et le couple Delon-Cardinale, qui n’ont jamais été aussi beaux que devant la caméra de Visconti.

Autre grand classique, proposée cette semaine par l’Enfance de l’Art mercredi à 14h, la Ruée vers l’Or, où, dans une scène mythique, Chaplin fait danser les petits pains.

Mais que ces grands films du passé ne nous amènent pas à négliger les bons films de maintenant. Ciao Stefano, ou les tribulations familiales tragi-comiques d’un rocker en crise, est une vraie bonne surprise de ce printemps. Chez le réalisateur Gianni Zanasi, on trouve une veine héritée des grands maîtres de la comédie italienne qui, sous le rire et une apparente légèreté, savent laisser percer les drames des sociétés. Et, à certains moments du film, Valerio Mastandrea, alias Stefano, n’est pas sans rappeler le Gassman des années 60 : élégant, portant beau, un peu frimeur, et pourtant parfaitement looser. Ce qui le rend touchant.

Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action