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L'Édito

Géant !

L'Édito

Géant !

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Steven Spielberg, à qui l’on doit (entre autres) JawsE.T., et Minority Report, a déjà prouvé son éclectisme. Quel rapport entre l’horreur du requin tueur, la fable du gentil extraterrestre et le polar prédictif du futur ? Aucun, si ce n’est le talent du réalisateur, qui poursuit dans l’hétérogène. Cette année, il a dirigé deux fois le fraichement oscarisé Mark Rylance. Une première fois en infiltré russe dans Le Pont des Espions qui était encore récemment à l’affiche et une deuxième en Bon Gros Géant. Il nous faudra attendre 2018 pour découvrir  leur troisième collaboration dans Ready Player One. Grosse exclusivité de l’été, ce BGG est la vedette de la semaine au Grand Action, laissant encore une belle place aux autres ressorties estivales, La Planète des Vampires de Mario Bava, The Serpent and the Rainbow de Wes Craven, Do The Right Thing de Spike Lee, Blue Velvet de David Lynch et à notre cycle des Classiques de la science-fiction, avec quelques masterpieces du genre.

Avant d’être un film de Spielberg, Le Bon Gros Géant fut un livre de Roald Dahl (1916-1990), lui-même géant de la littérature enfantine. On lui doit des classiques absolus tels que James et la pêche géanteCharlie et la chocolaterie, et ce fameux Géant (Big Friendly Giant) publié en 1982 et déjà adapté en animation par la télévision britannique en 1989. Évidemment, avec la patte de Spielberg et la complicité des studios Disney, le film bénéficie d’une réalisation époustouflante et d’effets spéciaux absolument sublimes. De fait, quand Mark Rylance, du haut de ses 7 mètres, court avec la petite Ruby Barnhill, épatante débutante, c’est magique. Et terrifiant quand on se rend compte que le BGG doit affronter, de toute sa gentillesse, de vrais méchants géants beaucoup plus grands que lui. Alors pourra t-il continuer à souffler leurs rêves aux enfants ? Vous l’aurez compris, nous sommes dans le monde merveilleux du conte, et Spielberg s’y connait pour nous en raconter. Une féérie familiale, charmante et spectaculaire à découvrir au Grand Action en 2D ou 3D, en VO toute la semaine à l’exception de quatre séances  en VF pour ne pas priver les tout petits et les fans de Dany Boon du plaisir de ce BGG à qui il prête sa voix.  Allez, détendez-vous, c’est l’été !

Du côté des ressorties de l’été, il reste de quoi se réjouir. D’abord avec La Planète des Vampires, sublime nanar symphoniquement technicolorisé par Mario Bava, inspirateur de l’Alien de Ridley Scott, et aussi avec The Serpent and the Rainbow, ethno-horreur de Wes Craven. Le tout sur copie neuve bien sûr, comme la fournaise ethnique new yorkaise de Do The Right Thing, de Spike Lee, et la plongé dans l’Amérique cinglée de David Lynch et Blue Velvet.

Et puis quelques merveilles encore dans le cycle Classiques de la science-fiction qui accompagne La Planète des Vampires. Outre Alien, on pourra voir deux terrifiants Carpenter (New-York 1997 et The Thing), un troublant Cronenberg (Videodrome), un surprenant Godard (Alphaville), un inquiétant et génial Siegel (Invasion of the Body Snatchers), et – last but not least – La Dixième Victime, un improbable film d’anticipation réunissant Ursula Andress et Marcello Mastroianni devant la caméra d’Elio Petri, futur Palmé d’Or pour La Classe Ouvrière va au Paradis.

Concluons avec L’Enfance de l’Art qui, mercredi et jeudi à 10h30, nous plonge dans un monde où les animaux essayent tant bien que mal de cohabiter avec les humains dans Les Espiegles ;  dimanche 14h, dans Le Garçon et la bête, il s’agira cette fois de deux mondes séparés et d’un enfant qui passe de l’un à l’autre.

Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du GA.