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L'Édito

Hurlements de plaisir.

L'Édito

Hurlements de plaisir.

Chères spectatrices, chers spectateurs, 

La pleine lune de ce soir vient nous annoncer la sortie ce mercredi de Hurlements, de Joe Dante. Plaisir redoublé jeudi 14 juillet avec un feu d’artifice d’avant-premières de Mike Nichols restaurés : Ce Plaisir qu’on dit charnel et Le Jour du Dauphin. Ils seront tous deux présentés par notre ami distributeur Marc Olry qui organisera même un jeu ! Nous retrouverons par ailleurs nos récentes nouveautés (pléonasme !) – Monsieur Klein, de Joseph Losey, ainsi qu’After Yang et Columbus de Kogonada – et d’autres succès plus anciens. 

Mike Nichols fait partie des auteurs de films culte. Le Lauréat, qui révéla Dustin Hoffman, fit chanter Mrs Robinson et lui apporta un Oscar en 1967, vint un an après Qui a Peur de Virginia Woolf, qui valut une statuette à Elisabeth Taylor. Après ces tonitruants débuts de cinéastes, l’ancien comique qui forma, avec Elaine May, le célèbre duo Nichols and May – gros succès des années 50 -, sut rebondir. En 1971, il signe Ce Plaisir qu’on dit charnel, une comédie douce-amère selon la formule consacrée, où deux amis construisent leur vie amoureuse, puis en font le bilan deux décennies plus tard. Art Garfunkel y est Sandy, le sage homme marié, et Jack Nicholson, Jonathan, le séducteur invétéré. Qui fut le plus heureux ? Jeudi à 16h30, nous verrons cette réédition en avant-première et en compagnie de Marc Olry. Comme il a le sens de la fête, Marc nous proposera même un quizz musical avec de nombreux lots à gagner après la projection. 

Le même Marc enchaînera à 19h pour nous présenter Le Jour du Dauphin, réalisé juste après Ce Plaisir qu’on dit charnel. Nichols reprenait alors un projet abandonné par Polanski, traumatisé par l’assassinat de Sharon Tate. Adaptation d’un roman de Robert Merle, ce film d’aventures évoque les recherches d’un biologiste tout prêt de communiquer avec les dauphins. Mais certains malfaisants veulent détourner sa découverte à des fins moins scientifiques, et font plonger le récit dans la science-fiction et le thriller politique. Un film qui n’a jamais été projeté depuis sa sortie, il y a bientôt 50 ans. Merci à Marc Olry et Lost Films pour leur travail de préservation de la cinéphilie. 

En attendant, ce sont les Hurlements qui tiennent le haut de l’affiche. Joe Dante réalisa en 1981 le premier volet d’une série qui comptera bientôt 8 films d’horreur. On dit souvent que le premier est le meilleur, et c’est le cas pour la franchise Hurlements, qui reste un modèle du genre. Après avoir reçu Joe Dante lors de l’avant-première de cette réédition, nous accueillerons bientôt un cycle consacré à ce maître du fantastique. Autre belle réédition, celle de Monsieur Klein, interprété par Alain Delon pour la caméra de Joseph Losey. Atmosphère oppressante pour cette kafkaïenne histoire d’un Alsacien au patronyme ambigu, plongé dans la folie antisémite de 1942.  

Film de science-fiction proche, After Yang, le dernier film de Kogonada, se déroule dans un futur qui ressemble à notre présent, mais où la machine a pris une place centrale et presqu’humaine. Hypnotique et envoûtant, ce film pose des questions fondamentales pour notre espèce. Le succès de Columbus, précédent opus de Kogonada, nous amène à proposer une projection supplémentaire samedi à 15h15. 

Toujours à l’écran Jungle Rouge, Beau Travail, Il Buco, et tous les films dont vous voyez les affiches en bas de lettre. Vous y trouverez aussi ceux proposés par l’Enfance de l’Art. Mercredi à 10h30, il y aura Des Trésors plein ma Poche et dimanche à 14h, les aventures de Yakari, le petit Sioux.  

Belle semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action