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L'Édito

Euphorie(s)

L'Édito

Euphorie(s)

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Cette semaine, premier mardi du mois oblige, nous accueillons le Cinéclub de l’école Louis Lumière. Nous verrons Avida, de Gustave Kervern et Benoît Delépine. Etrange rêverie en noir et blanc, galerie de personnages (parmi lesquels on peut voir Jean-Claude Carrière, Claude Chabrol, ou bien Albert Dupontel) hauts en couleurs, ce jouissif et bordélique deuxième long-métrage du tandem échappé de Groland ne manquera pas de conquérir les amateurs de surréalisme. La projection du film sera suivie d’un débat en présence du chef opérateur Hughes Poulain (AFC) et de l’ingénieur du son Guillaume Le Braz. Cet échange se poursuivra bien sûr au Grand Bar.

Force est de reconnaître que rarement jeunesse ne fut aussi fougueuse à l’écran que dans La Fureur de Vivre. James Dean et Nathalie Wood, mais également Dennis Hopper dans un de ses premiers rôles, vivent, s’aiment et se déchirent devant la caméra vibrante de Nicholas Ray. Constat amer sur l’american way of life des années 50, La Fureur de Vivre met en exergue un mal-être insondable, une rage consumée, puisque n’ayant rien contre quoi s’exprimer, qui restera pour toujours liée à la belle (et triste) figure de James Dean.

Pour les danseuses du Paradise, laisser passer la moindre tristesse n’est pas envisageable. C’est en suivant leur patron Willem Defoe dans sa quête d’un ticket de tombola perdu que nous comprendrons son ressort essentiel : The show must go on. Pas de place pour le regret ou les remords dans Go Go Tales, avec Abel Ferrara c’est l’euphorie des derniers jours et le besoin de se faire entendre qui passe avant tout.

C’est auréolé de cinq Oscars (Meilleurs décors, Meilleur son, Meilleur mixage, Meilleurs effets spéciaux et Meilleur photographie) que le jeune Hugo Cabret continue d’enchanter le Paris des années folles. Couvert d’honneur comme rarement (Il avait fallut attendre les Infiltrés et ses quatre oscars en 2007 pour que Scorsese reparte enfin avec une statuette), le dernier film de Martin Scorsese s’adresse à toute la famille, sans rien concéder de la maîtrise rare du cinéma de son auteur. Et quand en plus on sait que Georges Méliès est de la partie, on se doute bien qu’on embarque pour un voyage cinématographique sans équivalent.

La séance Enfance de l’Art de cette semaine sera Du Silence et des Ombres de Robert Mulligan, avec l’immense Gregory Peck et l’une des premières apparitions de Robert Duvall.

Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action