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L'Édito

Cavale-clap. 

L'Édito

Cavale-clap. 

Chères spectatrices, chers spectateurs,

La cavale, c’est celle de Jamie et Marian, deux jeunes femmes imaginées par Ethan Coen (première fiction sans Joel) dans Drive-Away Dolls, réjouissante comédie policière. Le ClaP, c’est le festival du cinéma latino-américain, qui s’est ouvert mardi 2 avril. L’autre temps fort de la semaine, ce sera Merci le court #5 de samedi 17h15, proposé en partenariat avec le PodCast Cinéphiles de notre temps. Bon nombre de nos récents succès, à commencer par Los Delincuentes, curieux et novateur film de casse argentin de Rodrigo Moreno, poursuivent leur carrière, et vous les retrouverez tous en fin de lettre. 

Mercredi à 19h, Laura Gabay lancera le programme officiel du Festival CLaP en nous présentant Para no olvidar. On enchaînera à 21h avec La Practica, de Martín Rejtman, puis le lendemain à 14h avec une Séance de court-métrages. Jusqu’à dimanche soir, plein d’autres découvertes venues d’Amérique latine, où s’invente un cinéma surprenant, méconnu de ce côté de l’Atlantique et qui mérite d’être découvert (voir Los Delincuentes). Suivez donc la programmation de CLaP pour découvrir les films de Sofía Paoli Thorne (Guapo’y), André Novais Oliveira (O Dia que te conheci) et quelques autres.  

Les samedis de Merci le court #5 (c’est à 17h45) ont toujours une saveur particulière car ils sont portés par le bel enthousiasme de notre ami Adrio, grand promoteur de courts-métrages. Pour sa cinquième édition, il s’est associé avec les podcasteurs de Cinéphiles de Notre temps, qui profiteront de la présence des jeunes réalisateurs William Laboury (Hotaru), Helio Pu (Every Heaven in Beetween) et Jean-Baptiste de Laubier (It Was on earth that i knew joy) pour enregistrer une nouvelle émission.

On connait l’appétence des frères Coen pour les gangsters déglingués, les minables cupides, les femmes fortes, les flics décalés, les intrigues à MacGuffin, les questionnements existentiels et l’humour trash (No Country for Old Men, Fargo, A serious Man…). Ethan, qui a pris seul les rênes de Drive-Away Dolls, y applique les grands principes de la fratrie, avec la collaboration au scénario de Tricia Cooke, son épouse, également monteuse de plusieurs précédents Coen. Donc, deux copines, l’une (Jamie) extravertie dans sa nième rupture, et l’autre (Marian), grande timide, partent en virée pour changer d’air en Floride. Mais leur voyage va prendre une drôle de tournure quand elles louent la voiture qu’avaient prévue d’emprunter des truands pas bien malins. Poursuites, bastons, menaces, retournements de situation, on retrouve dans Drive-Away Dolls le moderne burlesque coennien, le sens du rythme et le brin de folie qui firent le succès des précédents opus des frères. Une réjouissante comédie, portée par les épatantes Margaret Qualley et Geraldine Viswanathan, avec un petit rôle savoureux pour Matt Damon et une apparition de Miley Cyrus. Saurez-vous la reconnaître ? 

Los Delincuentes, dernier film de Rodrigo Moreno que critique et public plébiscitent malgré sa durée, garde évidemment l’affiche. Il faut dire que ce film, où un modeste employé braque sa banque argentine en impliquant un de ses collègues, propose, d’une part, une tonalité vraiment nouvelle et, d’autre part, une réflexion sur l’argent et la liberté. Libre aussi le récit de The Sweet East, où Sean Price Williams fait passer sa jeune héroïne (Talia Ryder) de l’autre côté du miroir aux alouettes du rêve américain. 

Certains des films qui réjouirent nos dernières semaines conservent quelques séances (voir plus bas) et l’on offre les dernières lignes à l’Enfance de l’Art. Mercredi à 14h30, initiation au cinéma pour les tout-petits avec Les Contes de la mer, programme de trois délicieux courts-métrages et, dimanche à 14h, saga irlandaise d’un jeune moine en animation de Tomm Moore : Brendan et le Secret de Kells

Belle semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action