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L'Édito

Bonnes affaires.

L'Édito

Bonnes affaires.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Depuis mercredi dernier, la somptueuse copie neuve de l’Affaire Thomas Crown éclaire nos écrans, trainant à sa suite deux cycles : celui consacré à Faye Dunaway et un autre rassemblant les plus beaux Casses du siècle filmés. Mais il est d’autres belles choses à venir glaner dans nos salles, à commencer par, dimanche et lundi, les avant-premières  des derniers films de notre ami Paul Vecchiali, en sa présence. Egalement au programme, une séance du Collectif Jeune Cinéma (ce sera jeudi soir), et tous nos succès des précédentes semaines : My Wonder Women, Ready Player One, Phantom Thread et Lady Bird.

Régulièrement, le Collectif Jeune Cinéma vient nous faire découvrir et  partager une autre forme d’expression filmique, mêlant recherche formelle, narrative et sémantique. Jeudi  à 20h, Gabrielle Reiner et Thibault le Texier, tous deux animateurs du Collectif, seront dans la salle pour nous présenter une nouvelle série de courts-métrages expérimentaux qui bousculent nos habitudes de spectateurs. C’est toujours un plaisir.

Dimanche à 16h30, notre cher Paul Vecchiali, éternel jeune homme du cinéma qui, lui aussi, n’a de cesse de le réinventer depuis ses débuts dans les années 60, nous invite à venir découvrir Les Sept Déserteurs, l’un de ses derniers films. Cinéaste volontairement marginal, Paul, qui est par ailleurs polytechnicien et ancien producteur de Jean Eustache, sera accompagné de son équipe. Il reviendra avec sa bande lundi à 20h30 pour une autre nouvelle réalisation, Train de vies. Il restera pour la séance suivante, à 22h, lors de la projection de Faux-Accords, un film de 2013. Là encore, voir la formidable énergie de Paul qui, avec la verdeur de ses 88 ans, vient de reprendre sa casquette de distributeur, est un authentique plaisir.

Le 19 juin 1968, l’Affaire Thomas Crown sortait sur les écrans américains. Les spectateurs français durent attendre octobre de la même année pour en apprécier le scénario tortueux, le charme du duo d’acteurs, l’indémodable musique de Michel Legrand et surtout la mise en scène novatrice de Norman Jewison. Le réalisateur venait alors de découvrir un nouveau procédé lors d’une exposition, et appliqua avec talent ce split-screen, qui consiste à multiplier les angles de prises de vues d’une même action et à la rassembler sur un écran découpé. Ce « truc » (au sens noble du terme) fonctionne aussi bien sur les scènes de casse que lors du jeu de séduction auquel se livre avec délice Faye et Steve. Il confère surtout au film une esthétique très particulière à laquelle sa restauration sur copie neuve 4K donne une nouvelle splendeur.

Deux cycles accompagnent cette ressortie de prestige. Le premier s’attache à son thème : le cambriolage. Ainsi notre cycle Casses du siècle résume en 9 films – dont L’Ultime Razzia, le Cercle Rouge, Un Après-midi de chien et la série des Ocean’s – le meilleur du genre. Le second fait briller la partenaire de Steve McQueen, qui faillit être Brigitte Bardot ou Anouk Aimé. Mais le succès de Bonnie and Clyde fit pencher la balance sur Faye Dunaway, à laquelle nous rendons hommage. Outre le précédent cité, son Cycle propose aussi la Tour infernale, Les Trois jours du Condor, Network et Arizona Dream.

Avant de terminer, comme d’habitude, avec l’Enfance de l’Art, un petit mot sur le futur. D’abord pour annoncer que Paul Vecchiali sera à l’honneur dans les semaines à venir, et que nous rapportons de Cannes une excellente surprise. Le prochain Spike Lee, BlacKkKlansman, qui vient de remporter le Grand Prix, sortira le 22 août sur nos écrans. En attendant, c’est un autre lauréat, celui du Cristal du Festival d’Annecy en 2017, que nous propose l’Enfance de l’Art. Lou et l’île aux Sirènes, dessin animé de Masaaki Yuasa, sera projeté mercredi et dimanche.

Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du GrandAction