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L'Édito

Linceul, et l’autre aussi. 

L'Édito

Linceul, et l’autre aussi. 

Chères spectatrices, chers spectateurs, 

Un David Cronenberg ne laisse jamais indifférent, et tous les média ont annoncé Les Linceuls, son nouveau film majeur, où l’on retrouve nombre d’obsessions du réalisateur visionnaire ; un cycle permet de réviser leur récurrence… Notre sortie de la semaine permet heureusement la poursuite de la carrière de Festa Major, documentaire festif et humain de Jean-Baptiste Alazard, de ceux de Guillaume Brac (Ce n’est qu’un au revoir et Un Pincement au cœur) et de bien d’autres récentes fictions. Par ailleurs, deux événements vont rythmer cette huitaine. 

Lundi à 19h30, la réalisatrice Marion Laine, qui sait portraiturer les femmes avec sensibilité (Voir le Jour, Un cœur simple, tous deux avec Sandrine Bonnaire), reçoit le public pour son Directors’ Club.  Elle a choisi Sandra, de Luchino Visconti, avec la sublimissime Claudia Cardinale. 

Le lendemain à la même heure, le Ciné-club Louis Lumière nous propose de voir Money Boys. C. B. Yi y raconte l’histoire d’un jeune homme contraint à la prostitution. Une histoire cruelle et tendre dans la Chine d’aujourd’hui dont nous parlera son directeur de la photographie, Jean-Louis Vialard.  

David Cronenberg est vraiment un cinéaste singulier qui imprime une froideur distanciée à l’univers décalé qui est le sien. Le cycle qui donne à voir une quinzaine de ses films réalisés en plus de 50 ans de carrière permet de saisir quelques bribes de l’étrangeté de son cinéma porté par des obsessions mortifères. Dans cette optique, son dernier opus, présenté l’année dernière au Festival de Cannes, représente une sorte d’acmé. Les Linceuls s’est imposé à Cronenberg après le décès de son épouse en 2017. Si le film contient quelques éléments autobiographiques, le réalisateur a créé une fiction dystopique où un riche homme d’affaires (Vincent Cassel), refusant la mort de sa femme (Diane Kruger), invente une technologie permettant de voir les corps dans leur linceul. Mais cette glaçante idée étrange tourne au thriller quand le cimetière est profané. On ne vous raconte évidemment pas la suite des Linceuls où tout est inattendu…

Le reste du programme est dominé par des documentaires. D’abord Festa Major, où Jean-Baptiste Alazard filme l’intimité de la fête annuelle de Fillols, son village des Pyrénées. Toutes les générations s’y rencontrent, s’y retrouvent, s’y investissent même, pour faire vivre un esprit solidaire qui semble éternel. Guillaume Brac réunit, pour sa part, en seul programme deux docs qui se répondent : Ce n’est qu’un au revoir et Un Pincement au cœur. Deux films sur la jeunesse, sujet de prédilection du réalisateur, que le cycle qui accompagne ces nouveautés propose de découvrir. 

Ne manquez pas, plus bas, la liste des autres films de cette semaine de printemps, lors de laquelle L’Enfance de l’Art propose deux projections : Celles de Pompon l’ours pour les tout-petits (mercredi à 14h30) et Les Aristochats (dimanche à 14h) pour celles et ceux qui ont gardé leur âme d’enfant. 

Joyeuse semaine de pont.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action