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L'Édito

100 % cinéma. 

L'Édito

100 % cinéma. 

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Que l’on parle de notre sortie de la semaine – RoboCop, 50% humain-50% machine mais 100 % flic de Paul Verhoeven – des tocards de LaRoy, celle de la semaine dernière, de tous nos films qui gardent l’affiche ou de nos nombreux ciné-clubs – à commencer par le CLIMAX de jeudi avec Night Moves, de Kelly Reichardt – le Grand Action est toujours 100 % cinéma. La preuve en quelques lignes. 

Jeudi à 19h30, notre ami Quentin Lazzarotto nous a concocté un nouveau Ciné-club CLIMAX pour s’interroger sur le sort de notre pauvre planète. Night Moves, où Kelly Reichardt filmait des militants embarqués dans un thriller écolo qui lui permirent de décrocher le Grand Prix à Deauville 2012, lancera le débat. Laurent Lardeux, sociologue spécialiste de l’engagement citoyen des jeunes, et l’activiste Gabriel Mazzolini, chargé de mobilisation aux Amis de la terre, l’animeront. 

Vendredi à 20h, Les Rendez-vous du cinéma grec nous proposent La Meurtrière, réalisé en 2023 par Eva Nathena, et adapté d’un roman d’Alexandros Papadiamantis. Une sombre plongée dans la rude austérité d’une île grecque au début du XXe siècle. 

En 2022, Clément Cogitore signait Goutte d’or où, dans ce quartier cosmopolite de Paris, Ramsès (le formidable Karim Leklou) joue les voyants mais ne voit pas venir ce qui va perturber son business. Dimanche à 18h, Du décor à l’écran a invité Chloé Cambournac, cheffe décoratrice, et Sylvain Verdet, chef opérateur, à revoir leur film avant d’échanger avec le public. 

Mardi à 20h, ce sera L’Année dernière à Marienbad, chef d’œuvre poétique et mystérieux d’Alain Resnais, que nous propose Image & Parole. Un débat avec Alexandre Gefen, responsable du projet CulturIA, suivra la projection. 

Cinéaste néerlandais né en 1938, Paul Verhoeven obtient ses premiers succès dans son pays (Turkish Délices, 1973) puis, suivant les conseils d’un certain Steven Spielberg, tente sa chance aux USA. Elle lui sourira rapidement puisque Robocop, son premier film américain, fait un carton (au propre et au figuré) et en annonce d’autres (Total Recall, Basic Instinct…). En 1987 donc, après que Terminator a ouvert la porte aux cyborgs, Verhoeven accepte de tourner un implacable scénario dystopique signé par deux presque débutants : Edward Neumeier et Michael Miner. Dans la ville de Detroit livrée à une violence exacerbée, l’agent Murphy (Peter Weller) est laissé pour mort après une fusillade. Un conglomérat militaro-industriel saisit l’occasion pour mener à bien un projet ambitieux : créer un policier hybride, 50% homme, 50 % machine, mais 100 % flic, comme le dit l’affiche (half human, half machine, all hero, en VO). RoboCop fait régner l’ordre sans état d’âme, mais ceux de Murphy se réveillent bientôt… Vu par certains naïfs comme un film fasciste, RoboCop est en vrai une satire des politiques sécuritaires, et notamment celle mise en œuvre par Ronald Reagan, le Président américain de l’époque, qui fut, rappelons-le, cowboy au cinéma. Brillant et ultra violent (prévenons les spectateurs sensibles), ce film a retrouvé son montage original voulu par Verhoeven et sa splendeur grâce à la restauration du distributeur Splendor. 

Les amateurs de comédies noires, tendance bouseux texans, par lesquelles les frères Coen se firent remarquer à leurs débuts, seront ravis par Laroy, de Shane Atkinson. Une belle bande de débiles, arnaqueurs minables, obsédés sexuels, tueurs maniaques, détectives de pacotilles, flics abrutis, peuplent cette petite cité du sud profond dont l’affiche elle-même se demande où est f**** Laroy. Et au milieu, coule un joli personnage de gentil naïf, fou amoureux, qui fera ce qu’il peut… C’est sombre et drôle. 

Avant de vous inviter à voir les autres films qui conservent des séances, on termine avec l’Enfance de l’Art. Mercredi à 14h30, rendez-vous avec Wall E, le gentil robot d’Andrew Stanton et, dimanche à 14h, avec Le Chat du rabbin, animal de compagnie de Joann Sfar.  

Semaine à 100%.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action