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L'Édito

La diversité

L'Édito

La diversité

Chères spectatrices, chers spectateurs

La diversité du cinéma est immense et nous avons à cœur, semaine après semaine, de vous en offrir un large éventail. Ainsi, entre nos 2 nouveautés – Tenet et Un Soupçon d’Amour -, comme deux faces du cinéma d’auteur, un classique soviétique proposé par Ciné-ma Russie (Deux Camarades à l’Armée), le Festival Grec Doc qui nous occupera tout le week-end, l’étonnante bluette aux deux stars hollywoodiennes (Une Certaine Rencontre) du Club Positif, et un nouveau Cycle Elles se Prénomment…, sur les héroïnes féminines, voilà de quoi séduire tous les publics. Sans compter les plus jeunes, que réunit l’Enfance de l’Art. Avant de terminer avec elle, voyons le reste

Jeudi à 20h, Macha Méril et Marina Vlady, les deux charmantes ambassadrices de Ciné-ma Russie, ont invité le Téléramiste Pierre Murat pour présenter Deux Camarades à l’Armée. Réalisé pour le cinquantième anniversaire de la Révolution de 1917, ce film à la gloire de l’Armée Rouge de Evgueni Karelov dépasse largement l’initial projet patriotique. En 1920, deux soldats communistes, un bolchevik bougon et un cinéaste improvisé, doivent filmer la chute des troupes du Tsar. Mais leur avion s’écrase et voilà les Rouges au milieu de l’armée blanche. Belle réalisation, sensible et touchante, et émouvante prestation de Oleg Yankovski, qui deviendra acteur fétiche de Tarkovski

Dès vendredi à 19h30, puis tout le week-end, les curieux, les amateurs de documentaires et les hellènophiles ont rendez dans nos salles pour le Festival Grec Doc. Une douzaine de réalisateurs ont filmé, sans filtre mais avec acuité et bienveillance, la Grèce contemporaine. Et voici autant de documentaires qui donnent une vision plurielle et riche de ce magnifique pays. Il se débat dans les remous du monde et de la Méditerranée, les crises et les difficultés, sans jamais perdre son âme, ni oublier qu’il fut le berceau de nos civilisations européennes

 Mardi à 20h, le Club Positif fermera la semaine avec Une Certaine Rencontre, de Robert Mulligan, cinéaste connu pour porter sur la jeunesse un regard délicat et sensible (To Kill a Mockingbird, Un Été 42…). En 1963, il réunissait deux stars naissantes qui feront une extraordinaire, mais trop courte, carrière : Nathalie Wood (morte noyée en 1981 à 43 ans) et Steve McQueen (emporté par un cancer à 50 ans en 1980). Dans Une Certaine Rencontre, ils sont tous deux issus de familles italiennes traditionnelles et elle se retrouve enceinte d’une aventure d’une nuit. Avorter ? Garder l’enfant ? L’amour pourra t-il naitre de ce terrible dilemme ? Jean-Christophe Ferrari, rédacteur à Positif, nous montrera l’importance des thématiques et les indéniables qualités de ce beau film.

  Elles se Prénomment… Julieta (d’Almodovar), Lola (de Fassbinder), Tristana (de Buñuel), Barbara (d’Amalric) ou Céline et Julie (de Rivette), et sont toutes des d’héroïnes. Notre nouveau cycleElles se Prénomment… rend hommage aux personnages féminins de cinéma, avec d’autres à découvrir, et d’autres encore à venir la semaine prochaine. La femme est l’avenir de la cinéphilie !

Nous vous avons déjà largement parlés de Tenet, le dernier Christopher Nolan, qui balance le spectateur dans les méandres du temps. Une histoire d’espionnage à la sauce métaphysique, comme si 007 avait croisé Einstein, et un énorme spectacle de cinéma. A voir et à revoir, ne serait-ce que pour éclaircir les circonvolutions temporelles du scénario. Mais aussi pour le plaisir, parce que – bon dieu ! – quelle claque

Nous avons aussi évoqué notre affection pour Paul Vecchiali qui, malgré les années qui passent mais ne semblent avoir aucune prise sur lui, persiste à faire du cinéma à sa façon. Et elle est unique. Dans Un Soupçon d’Amour, Paul s’amuse à nous faire croire qu’il brode sur le triangle amoureux pour nous parler de tout autre chose. Magnifiquement accompagné par sa bande – Marianne Basler, Fabienne Babe, Jean-Philippe Puymartin -, il nous entraîne vers d’autres méandres, ceux du deuil impossible et de l’indispensable résilience. Un film touchant, joueur, décalé, triste et gai comme la vie, qui ne ressemble à rien d’autre… qu’à un film de Vecchiali !

Vite-vite, concluons avec une Enfance de l’Art entièrement japonaise. Mercredi à 14h30, ce sera La Boîte à malice, joli moyen-métrage d’animation de Koji Yamamura, et dimanche à 14h, le délicieux Ponyo sur la falaise de Hayao Miyazaki.

Très belle semaine.

Isabelle Gibbal Hardy et l’équipe du Grand Action.