Scroll down
L'Édito

Un Woody et 7 Orson.

L'Édito

Un Woody et 7 Orson.

Chère Spectatrice, cher Spectateur,

Cette semaine, comme la précédente, le Grand Action réunit dans ses salles deux grands noms du cinéma anglophone : Woody Allen et Orson Welles.

Côté Welles, nous poursuivons dans la salle Club notre cycle consacré à cette bête de cinéma, avec un nouveau film : la Soif du Mal.

Devant la caméra, Welles y incarne un flic obèse, sale et graisseux. Derrière la caméra, il compose une atmosphère étouffante et des plans sublimes (l’ouverture du film est un monument !). L’un de nos films préférés. Et pourtant la concurrence est rude dans l’œuvre de ce génie polymorphe, acteur exceptionnel et réalisateur révolutionnaire.

Vous avez donc 7 jours pour voir ou revoir ses plus grands films. Aux côtés des incontournables – Citizen Kane, bien sûr, et les miroirs aux alouettes de La Dame de Shanghai – redécouvrez d’autres opus moins célèbres comme Vérité et Mensonges, une réflexion sur le vrai et le faux menée par le maître de la manipulation. Welles jouera également le Troisième Homme pour Carol Reed, puis Le Criminel, un ancien nazi que son passé rattrape. Enfin, si vous n’avez jamais vu la Splendeur des Amberson, courrez-y pour prendre une pure leçon de mise en scène.

Dans la salle panoramique Match Point, la dernière petite merveille de Woody Allen poursuit sa belle carrière. En pénétrant l’upper-class londonienne et en tombant sous le charme de Scarlett Johansson, Woody Allen retrouve le sommet de son art. En suivant le même chemin, son héros (le formidable Jonathan Rhys Meyers) grimpe socialement mais s’enlise dans un dilemme dostoïevskien qui le conduit au pire. « Il faut mieux avoir de la chance que du talent » nous dit ce film qui remue nos consciences et nos nerfs avec une grande délicatesse. Pour la chance, on ne sait pas ; mais il est sûr que Woody a du talent.

D’ailleurs, dès la semaine prochaine, nous lui consacrerons un festival avec certains de ses meilleurs films. Comme le choix n’est pas aisé, nous ne sommes pas en mesure de vous donner ce jour le programme précis, mais vous n’échapperez pas à Manhattan et la Rose Pourpre du Caire. Si vous avez une envie de Woody particulière, n’hésitez pas à nous en faire part : le Grand Action, c’est le cinéma « on-demand ».

Le 14 décembre, King Kong, l’un des gros films de Noël sera sur nos écrans. Revisité par Peter Jackson, le mythe de Kong bénéficie d’une débauche d’effets impressionnants. Les enfants devraient s’en gargariser, mais n’oublions pas le remarquable original réalisé en 1933, que nous projetterons pour faire résonner passé en présent.

Petit rappel pour finir : le prochain ciné-concert-goûter aura lieu le dimanche 8 janvier à 16h, et les réservations sont ouvertes au prix unique de 8 €. Jacques Cambra, notre cher pianiste amoureux du cinéma muet, accompagnera la projection de Monte la Dessus (Safety Last), célébrissime film avec Harold Lloyd accroché à l’aiguille d’une horloge géante.Très belle semaine dans nos salles.

Isabelle Gibbal-Hardy
L ‘équipe du Grand Action