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L'Édito

Tous les soirs.

L'Édito

Tous les soirs.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Ce sera la fête tous les soirs, avec toutes les séances de 19h30 de We The Animals, le nouveau film de Jeremiah Zagar en sortie nationale, précédé des Bigorneaux, Prix Nuits Med-Grand Action 2018, projeté en présence de l’équipe du film. Mais, tous les soirs (ou presque), il y aura aussi un autre événement. Présences Extraterrestres mercredi avec le génialissime 2001 de Kubrick, Ciné-Club des Ecoles le lendemain avec La Ronde d’Ophüls, et Du décor à l’écran dimanche 18h pour voir les frères Larrieu nous montrer que L’Amour est un Crime Parfait. Et cerise sur le gâteau, lundi à 19h45, monsieur Jerzy Skolimowski nous honorera de sa présence pour la projection du Bateau Phare, puis sera encore parmi nous à 21h45 pour celle de Walkover. Cette semaine de fête se terminera logiquement par un cocktail, orchestré par le Ciné-Club Louis Lumière de mardi, après la projection des Ogres, de Léa Fehner. On vous rappellera en fin de lettre que certains de nos précédents films ont survécu à ce tsunami d’événements. Mais évoquons les dans l’ordre.

Chaque année, notre cinéma décerne son prix Nuits Med-Grand Action et offre une semaine de projection au court-métrage lauréat. Alice Vial, qui remporta le trophée 2018, viendra avec son équipe pour nous présenter Les Bigorneaux, avant chaque séance de 19h30 de We The Animals, première fiction de Jeremiah Zagar. Après deux documentaires remarqués (In a Dream et Captivated) Jeremiah a adapté un roman (presque) autobiographique de Justin Torres pour passer à la fiction. Trois frères, nés de parents à la limite de la marginalité, vivent en liberté, développant un univers onirique que le réalisateur recrée graphiquement. Au delà de sa recherche formelle, We The Animals, pur produit du ciné indé US (et d’ailleurs logiquement couronné au Festival de Sundance, La Mecque du genre, car c’en est quasi un) propose un regard unique sur l’enfance et une vraie vision de cinéaste. Jeremiah Zagar, que nous avons reçu la semaine dernière, adore Paris et le Grand Action. On le lui rend bien, et nous sommes ravis de vous proposer cette histoire touchante, filmée avec style.

Du style, Stanley Kubrick en avait. Et quelle bonne idée a eu Présences Extraterrestres de nous inviter à revoir mercredi à 20h 2001, l’Odyssée de l’Espace. Le scénariste et illustrateur Olivier Cotte et Frédéric Landragin, chercheur en linguistique au CNRS, co-animeront le débat à suivre et nous aideront à mieux décrypter ce film, l’un des dix plus importants jamais réalisés (selon nous).

Jeudi à 20h, c’est le Ciné-Club des Ecoles qui nous fait entrer dans La Ronde, extraordinaire adaptation de Max Ophüls d’une pièce d’Arthur Schnitzler. Le film sera suivi d’un débat.

Notre rendez-vous Du décor à l’écran de mars se tiendra dimanche à 18h. Stéphane Lévy, cheffe décoratrice et Guillaume Deffontaines, directeur de la photo, évoqueront leur travail sur l’image de L’Amour est un Crime Parfait de Arnaud et Jean-Marie Larrieu. L’échange se poursuivra autour d’un cocktail.

Né en 1938 et profondément marqué par la guerre, Jerzy Skolimowski rêvait de poésie. A la fin des années 50, il rencontra presque fortuitement Andrzej Wajda, de 12 ans son aîné, qui lui fit lire un scénario et, séduit, par ses commentaires, l’incita à étudier le cinéma à Lotz. Il s’y lia avec Polanski, dont il écrivit le premier film (Le Couteau dans l’eau), avant de devenir l’un des réalisateurs clés du nouveau cinéma polonais des années 60. Walkover, qu’il viendra nous présenter lundi à 21h45 représente cette période. Le succès le conduit à l’étranger où la censure communiste le pousse à demeurer. Il y réalise quelques chefs d’œuvre, dont Le Bateau Phare, que nous aurons revu avec lui à 19h45. Peu après ce film, Skolimowski fera une pause de 17 ans, pour se consacrer notamment à la peinture, avant de reprendre une caméra en 2008. Nous sommes ravis de l’accueillir.

Mais au Grand Action, nous adorons tous les gens de cinéma. Aussi, lors du Ciné-Club Louis Lumière de mardi à 19h30, ce sera un égal régal de rencontrer Léa Fehner pour Les Ogres. La projection sera suivie d’un débat avec Léa, Julien Poupard, son directeur de la photo et Julien Sicard, son chef opérateur du son, qui nous accompagneront au cocktail.

Et il ne reste presque plus de place pour vous inviter à venir voir Casier Judiciaire, un bon vieux Fritz Lang de 1938, WarGames, de John Badham, et nos deux récentes sorties : Long Way Home et My Beautiful boy. Et on ne termine pas par l’Enfance de l’Art car elle est en pause.

Belle semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action.