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L'Édito

Terre promise.

L'Édito

Terre promise.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Pour les cinéphiles, quelle que soit leur obédience, retrouver les salles obscures représente un retour vers la terre promise. Et, fort à propos, sort cette semaine sur notre écran Promising Young Woman, première réalisation d’Emerald Fennell, où Carey Mulligan compose un personnage de « jeune femme prometteuse »… plutôt ambigüe. Egalement plein de promesses et de surprises, The Wicker Man, de Robin Hardy, belle ressortie que notre ami Marc Olry, distributeur de ce bijou fantastique des années 70, défend avec conviction en organisant des rencontres. Il y en aura deux cette semaine, jeudi et samedi.

Comme tous les films de l’année dernière, Promising Young Woman, a connu une carrière perturbée. Sorti en janvier 2020 aux USA, il a attendu près d’un an et demi dans le couloir bloqué des exclusivités pour, enfin, trouver le chemin de notre salle. Emerald Fennell, qui signe là un coup de maître pour sa première réalisation, est une actrice britannique, repérée dans deux séries, Call the Midwife et The Crown, où elle incarne Camilla Parker Bowles. Egalement scénariste, elle a écrit l’histoire de sa Promising Young Woman, qui lui valut l’Oscar du meilleur scénario original, ainsi que le BAFTA 2021 du meilleur film. La charmante Carrey Mulligan (Orgueil et Préjugés, Une Éducation, Drive…) interprète la jeune Cassy, une jeune femme pleine d’avenir… jusqu’à ce qu’un évènement inattendu ne vienne tout bouleverser. Mais rien dans la vie de Cassie n’est en fait conforme aux apparences : elle est aussi intelligente que rusée, séduisante que calculatrice et mène une double vie dès la nuit tombée. Au cours de cette aventure passionnante, une rencontre inattendue va donner l’opportunité à Cassie de racheter les erreurs de son passé.

Évidemment, The Wicker Man, de Robin Hardy, poursuit sa carrière. La séance de jeudi 18h15 sera suivie d’une rencontre avec Kevin Colette, co-fondateur de la revue Ciné-Live, et celle de samedi 18h30, présentée par Léo Soesanto, critique à Libération. Les deux journalistes, sous la figure tutélaire du Dieu d’Osier (le titre français du film) qui trône dans notre hall, nous diront tout le bien qu’ils pensent de ce bijou « folk horror », emblématique du cinéma britannique des années 70, et auréolée d’une formidable approche esthétique de la période. Pop et terrifiant, The Wicker Man nous plonge dans une communauté mystérieuse des Hébrides qui perpétue d’étranges rites celtes, bien déroutants pour le policier chrétien venu enquêter sur une disparition…

Glengarry, provisoirement absent cette semaine, revient au mois de juin et ce sera pour vous, dans le cas où vous l’auriez raté, l’occasion de voir ce thriller, écrit pour le théâtre par David Mamet et adapté au cinéma par James Foley en 1992.

En attendant, il y a deux projections de l’Enfance de l’Art. Mercredi à 14h30, nous accompagnerons la douce rêverie d’une vieille dame, Louise en Hiver, merveilleusement animée par Jean-François Laguionie et portée par la voix de Dominique Frot. Le réalisateur sera encore à l’affiche dimanche à 14h, avec Le Château des Singes, précédé de Un Grand Cœur, de Yevgenia Zhirkova.

Prometteuse semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du GA.