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L'Édito

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Chères spectatrices, chers spectateurs,

À la carte du Grand Action cette semaine, un programme goûtu qui se conclura mardi par une soirée gastronomique au féminin dont nous parlons plus loin. En guise de plats principaux, nos tubes du moment, dont We Blew it , que Jean-Baptiste Thoret viendra nous servir lui-même dimanche après-midi. L’apéro se prendra jeudi et vendredi, avec la suite des projections des courts-métrages du Festival Faire un Film en 48h. Et, toute la semaine, l’on dégustera les délices du Cycle Fritz Lang, comme autant d’amuse-bouches pour apprécier la sortie, sur copie neuve, mercredi prochain, de Les Bourreaux meurent aussi.

Mardi 28 à 19h30, débutera un moment qui réjouira les gourmettes et les gourmands. Car cette soirée gastronomique est placée sous les auspices de cheffes avec, pour point d’orgue, la projection de À la Recherche des femmes chefs, que sa réalisatrice Vérane Frédiani, viendra nous présenter. Cette jeune documentariste a fait le tour du monde pour rencontrer des femmes formidables qui imposent leur style et leur genre dans la haute cuisine ; un milieu, comme tant d’autres, plutôt dominé par les mâles. Certaines de ces cheffes seront parmi nous pour réjouir nos palais. Julie Bavant régalera nos papilles de ses bouchées végétales, complétées par les délicieux granolas salés de Catherine Klugel, célèbre créatrice des Tartes Klugel. Elodie et Delphine, nos amies des Trois Chouettes, co-organisatrices de la soirée, ont aussi convoqué nos historiques partenaires de bouches : le Champagne Veuve-Cheurlin, les jus de grenade bio de J.C. Biguine et Bruno, de L’Intendance Suivra. Avis donc aux amatrices et amateurs de bonnes choses : bloquez votre soirée de mardi et bon appétit.

Les fans de courts-métrages bricolés en deux jours chrono se retrouveront jeudi et vendredi soir pour la suite des projections des films que les équipes participant au Festival Faire un Film en 48h ont réussi à boucler dans le temps imparti. Il y a de tout, des merveilles et des films approximatifs, des bijoux et des plantades, des « presque bien » et des « où il manque un truc », mais tous méritent nos applaudissements car le défi de boucler scénario, casting, tournage, montage et post-production de quelques minutes de cinéma en 48 heures est une gentille folie créatrice.

Beaucoup de ces débutants cinéastes se réfèrent à des maîtres, comme Fritz Lang. C’est une bonne idée. Et pour s’en inspirer vraiment, le mieux est encore de revoir certains de ses films sur grand écran. Le Cycle Fritz Lang propose le meilleur de la production de cet immense réalisateur, né Austro-hongrois, devenu Allemand, puis Américain en fuyant la nazisme qu’il ne cessera de dénoncer (c’est le thème des Bourreaux meurent aussi qui sort donc mercredi prochain). Cette semaine, nous pourrons redécouvrir son génie noir et visionnaire, issu de l’expressionisme et irrigué de thèmes comme la manipulation, le surhomme, la violence, la pulsion, la vengeance. Metropolis et M le Maudit, représenteront (entre autres) le Lang allemand d’avant-guerre. Côté américain, nous vous proposons Les Contrebandiers de MoonfleetCape et poignardLa Femme au portrait ou Désirs humains, formidable remake de la Bête Humaine avec Glenn Ford dans le rôle de Jean Gabin. Lang retourna en Allemagne dans les années 50, où il réalisa Le Tigre du BengaleLe Tombeau hindou et Le diabolique Docteur Mabuse, retrouvant avec ce dernier film le maléfique héros de Norbert Jacques auquel il avait consacré deux films dans sa jeunesse.

Le reste de notre programme retrouve les films de la semaine dernière (CarrieDetroitPhase IV et Certain Women) et surtout We Blew it , que vous, cher public, plébiscitez, ce qui nous réjouit. Il faut dire que ce formidable documentaire qui traverse l’Amérique, des espoirs des années 60 du Nouvel Hollywood aux délires malsains du Président Trump, mérite une vision. Voir plusieurs, tant ce film-voyage est riche. D’ailleurs, même si vous l’avez déjà vu, n’hésitez pas à revenir dimanche. Jean-Baptiste Thoret, son réalisateur, sera parmi nous pour présenter et débattre lors de la séance de 16h. Il est passionnant et intarissable.

Dernières lignes pour l’Enfance de l’Art. Mercredi, nous verrons Ivan Tsarévitch et la princesse changeante, les délicieuses animations de Michel Ocelot et, dimanche, ce sera Miss Peregrine et les enfants perdus.

Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du GrandAction